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Plan d’accélération industriel (PAI) : Bilan d’étape satisfaisant

Deux ans après son lancement, le PAI affiche des résultats à tout point de vue satisfaisants. Les chiffres sont confortés par la dynamique que connaît le secteur industriel et la réforme de la nouvelle Charte d’investissement va booster la croissance des moteurs de croissance pour plus d’emplois durables.

Les chiffres dévoilés, lundi à Casablanca,  par le ministre Moulay Hafid Elalamy sur le bilan d’étape du PAI confortent les récentes multiples annonces d’investissements lourds et d’implantations de grands groupes au Maroc. Deux ans après son lancement, la stratégie industrielle du Maroc affiche des résultats satisfaisants et la cérémonie de la présentation de la nouvelle Charte d’investissement a servi également d’occasion pour la signature de 30 nouveaux contrats d’investissements industriels qui devront générer plus de 39.000 emplois pour un investissement de 7,5 MMDH. La preuve de ce dynamisme que connaît l’industrie marocaine est la performance que connaît le secteur automobile, érigé désormais comme le premier poste à l’export du pays avec un chiffre d’affaires de 50 MMDH. Selon les chiffres dévoilés par le ministre de l’Industrie devant le roi, la démarche de lancement des écosystèmes, sur laquelle est adossé le PAI, a permis la structuration de 12 secteurs en 41 écosystèmes engageant les opérateurs à créer 250.000 emplois durant les deux premières années d’exécution de ladite stratégie, soit 50% de l’objectif à l’horizon 2020. À fin juin dernier, 83% des objectifs du PAI ont été atteints selon le ministère, ce qui équivaut à  132 MMDH d’exportations et 427.000 emplois engagés parmi lesquels 160.000 ont d’ores et déjà été contractualisés.

Engagements contractualisés
La nouvelle Direction générale de l’industrie va se charger de la supervision de la mise en œuvre du PAI qui a déjà mobilisé une enveloppe de 17,3 MMDH sur les deux années afin d’accompagner les opérateurs dans le cadre de la mise en œuvre des écosystèmes. Ce montant s’inscrit dans le cadre de l’enveloppe globale de 20 MMDH qui devrait alimenter le Fonds de développement industriel (FDI) sur la période allant de 2014 à 2020, lequel montant sera progressivement déboursé à destination des opérateurs comme appui financier ciblé auquel s’est engagé l’État dans le cadre du PAI. Il importe de noter que sur les 17,3 MMDH engagés, 24% ont été réservés aux grands projets, 24% à l’appui des PME et 52% aux écosystèmes portés par les fédérations professionnelles.

Dans le même cadre, le ministre Elalamy a annoncé que sur le plan de la formation des ressources humaines, un programme de formation précis et complet a déjà été élaboré. Parallèlement, en matière d’accès au foncier, plus de 1.100 hectares de foncier industriel ont été également engagés en tenant compte des spécifiés régionales selon les explications du ministre, qui n’écarte pas la possibilité d’une fiscalité régionale afin d’accompagner toute cette dynamique. Dans ce cadre, «une application digitale de gestion des parcs industriels sera mise en ligne afin de fournir aux investisseurs, avec précision, toutes les informations concernant le parc foncier», a promis Elalamy.

Enfin, et toujours dans le cadre de la mise en œuvre du PAI, l’opérationnalisation récente du statut de l’auto-entrepreneur a permis d’enregistrer quelques 27.000 bénéficiaires, «désormais connectés aux circuits productifs». Le ministre a rappelé que les négociations et autres partenariats ont été menés avec 19 fédérations professionnelles et que d’autres conventions relatives à la mise en place de nouveaux écosystèmes sont dans le pipe car comme il l’a rappelé dernièrement à Casablanca : «mon objectif est de finaliser ce qui a été entamé avant de partir». L’un des écosystèmes qui sera certainement attendu sera celui relatif à l’économie numérique, lequel regroupera un tissu «d’acteurs performants dont 5 locomotives marocaines dans le top 30 africain». 


 

Une feuille de route pour le commerce
Le nouveau dispositif relatif à l’investissement que vient de dévoiler le ministre Elalamy accorde également une attention particulière au développement du commerce. À cette fin, la création de la Direction générale du commerce devrait permettre une meilleure coordination de la transformation du secteur du commerce intérieur et extérieur. La nouvelle entité sera également chargée de «la surveillance des marchés et de la protection du consommateur afin de lutter plus efficacement contre les importations de produits non conformes qui mettent en péril les usagers». C’est également à la nouvelle Direction de conduire et d’assurer le suivi de la mise en œuvre de la stratégie nationale du commerce qui vise également la structuration du secteur en écosystèmes. La stratégie vise à améliorer le pouvoir d’achat des ménages, à accroître la productivité nationale et assurer un accompagnement solidaire des segments traditionnels afin de lutter contre la précarité urbaine. Elle repose sur trois piliers, notamment la modernisation de la distribution par une mise à niveau du tissu classique, l’accompagnement financier et technique des différents segments ainsi que la création d’un cadre sectoriel approprié pour conduire la transformation du secteur à travers la réforme du cadre fiscal ou administratif ainsi que l’amélioration du fonctionnement du marché.



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