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Marocains résidant à l’étranger : Des partenariats innovants pour attirer «les cerveaux»

Les experts marocains en France proposent leur savoir-faire lors du premier atelier thématique sur les potentialités du numérique. Une nouvelle dynamique s’ouvre au partenariat Maroc-France porté par les MRE qui viennent avec des projets  pour le Maroc. Le ministre de tutelle plaide pour un Forum France-Maroc sur la migration à l’image de l’expérience menée avec l’Espagne.

L’économie du savoir est sans aucun doute l’avenir de toute volonté de développement pour un Maroc à la recherche de nouvelles perspectives. Les Marocains résidant à l’étranger (MRE) représentent dans cette optique un vrai vivier de compétences. Ils ont fait, souvent avec brio, leurs preuves dans les pays d’accueil et ils sont tout autant prêts à en faire profiter leur pays d’origine. C’est dans ce contexte que s’est tenu, hier à Skhirat, le 1er atelier thématique des experts marocains en France autour du thème : «Innovation et nouvelles technologies : les opportunités pour le Maroc». Il fait partie de 12 ateliers thématiques au nombre des régions du royaume visant à mobiliser les compétences marocaines en France.

Pour un forum migration France-Maroc
Un an après la mise en place de la 13e région dédiée aux entrepreneurs marocains du monde en collaboration entre le ministère des MRE et la CGEM, ce genre d’initiatives vise à rapprocher et mutualiser les efforts tout en encourageant l’entrepreneuriat de la diaspora marocaine dans des secteurs de pointe comme le numérique, le digital, l’énergie, l’éducation…Vu l’importance de la communauté marocaine en France dont le nombre atteint 1,5 million de personnes dont 690.000 binationaux, Abdelkrim Benatiq, ministre des MRE et des affaires de la migration, a appelé à la mise en place d’un forum franco-marocain sur la migration à l’image de l’expérience menée avec l’Espagne.

Ce forum permet un contact permanent loin de la pression des agendas et leurs urgences afin de réfléchir ensemble et en bonne intelligence sur les problématiques migratoires et leurs solutions car pour le ministre, la stabilité de l’Europe est liée à celle des frontières sud du Maroc. Un clin d’œil que Benatiq a fait sur ce prolongement stratégique de l’espace européen au-delà du détroit de Gibraltar. Le Maroc qui est une pièce maîtresse dans l’équation migratoire mondiale est un partenaire privilégié de l’Hexagone, parmi les rares pays qui ont une conscience profonde de cette réalité. C’est à Marrakech que les Nations Unies ont choisi de tenir la Conférence internationale sur la migration les 10 et 11 décembre prochains avec la présence de 50 chefs d’États et de gouvernements. Cette même conférence qui aura pour objectif d’adopter le Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières. La France à travers son ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, vient d’exprimer sa disposition à soutenir les objectifs de ce pacte mondial.

À ce propos, Jean-François Girault, ambassadeur de France à Rabat, a affirmé que son pays soutient le Maroc dans ses initiatives et à leur tête celle de s’ouvrir aux compétences des Marocains de France. Ils étaient 38.000 à s’inscrire dans les écoles et universités françaises en 2017, un record jamais atteint.

Le numérique, une priorité
L’intérêt que le Maroc accorde aujourd’hui au numérique trouve son écho dans une tendance mondiale. La France a investit en 2017 pas moins de 2,5 milliards d’euros dans le cadre de la Frenchtech qui soutient les startups et les initiatives innovantes dans le domaine du numérique. Aujourd’hui, l’on assiste à un renversement de la vapeur ou plutôt les prémices d’une nouvelle politique qui s’inscrit à contre-courant du phénomène de fuite des cerveaux qui a sévi durant une certaine période. Le Maroc compte bien accompagner les projets potentiels d’investissement portés par des compétences marocaines résidant en France ou dans d’autre pays d’accueil. Cette volonté s’inscrit en droite ligne des efforts visant à favoriser le transfert de technologie et de savoir-faire pour soutenir la recherche scientifique. À travers sa stratégie «Maroc numérique 2020», le royaume ambitionne de devenir un hub numérique dans la région. Cela passe par la dématérialisation de 50% des démarches administratives, la connexion de 20% des PME marocaines pour in fine réduire de moitié la fracture numérique. En atteste aussi le récent lancement de l’Agence pour le développement du digital qui se chargera de la conception et la mise en oeuvre des projets de l’administration électronique.



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