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Maroc-Suède : Grand cafouillage !

En octobre dernier, tout le Maroc s’était mobilisé suite à une tentative de reconnaissance de la pseudo-RASD par la Suède. Malgré un calme apparent, des députés suédois continuent d’oeuvrer contre les intérêts du Maroc sur les plans politiques et médiatiques. 

Deux députés au Parlement suédois, en l’occurrence Bodil Valero, du Groupe des Verts, et Jytte Guteland, du parti social-démocrate, ont publié un article cosigné dans les colonnes du journal «Expressen», dans lequel ils affirment que le temps est venu de reconnaître la RASD. Ce dossier sensible a déclenché un grand débat, qui partage actuellement les partis suédois sur l’orientation exprimée par le gouvernement du pays. Cela est en soi une totale méconnaissance de réalités historiques et géographiques qui ne peuvent être démenties. Les deux auteurs établissent un parallélisme entre la cause palestinienne et la question du Sahara. Ce qui est étrange, c’est que ce sont les mêmes partis qui ont soutenu le peuple palestinien pour le rétablissement de ses droits légitimes contre une occupation inédite de la région, et qui soutiennent la cession du Sahara et sa séparation de la mère patrie.

Cette orientation menace de créer un schisme au sein du peuple marocain, connu par sa diversité culturelle et l’homogénéité de ses composantes. L’attitude des deux auteurs découle plus d’une lecture inachevée et insuffisante des données historiques du Maroc et de l’Afrique du Nord se basant sur des récits qui sont loin d’être des documents historiques scientifiquement fiables. Les Sahraouis ont toujours fait partie intégrante du tissu social marocain, à l’instar des grandes tribus qui ont fait des déserts de l’Afrique du Nord leur terre.
Ce qui encore plus intriguant, c’est que cette position intervient 40 ans après la libération du Sahara de l’occupation espagnole, qui a particulièrement visé le Maroc (jusqu’au confins des montagnes du Rif, au Nord).

L’ensemble de ces zones ont été sous occupation ibérique, jusqu’à ce que la résistance arrache les droits des Marocains sur leurs terres situées dans l’ensemble des provinces du Sud. Les médias suédois confondent la libération du Sahara de l’occupation espagnole avec la souveraineté marocaine sur le Sahara. Cette attitude se base sur «une vérité» véhiculée par l’occupant espagnol qui voulait créer la division au sein du peuple marocain à travers des frontières fantasques. Tout ceci avait comme objectif de pousser vers des guerres fratricides au sein de l’ensemble de la région de l’Afrique du Nord et du Moyen-Orient, comme si les partis suédois ne voyaient pas déjà les résultats du chaos qui a ravagé plusieurs pays et engendré les crises d’immigration vers l’Europe. Sans oublier l’effervescence des mouvements extrémistes qui ne croient pas en la diversité culturelle et les valeurs partagées entre les peuples, alors que les partis suédois brandissent les slogans du respect des autres cultures et de la diversité culturelle. C’est dans ce contexte -celui de tourner le dos aux réalités de la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord- que les deux auteures font des allégations portant sur le non respect des droits de l’Homme au Sahara, et ce malgré la participation effective des citoyens du Sahara au développement économique de cette région, à la cadence particulièrement soutenue sur les volets des infrastructures, de l’enseignement et des services sanitaires.

L’article a estimé le nombre des réfugiés, dans les camps de Tindouf, à 120.000, même si aucun recensement n’a pu y être effectué, et au moment où le Maroc a accueilli plusieurs «revenants» vers la patrie qui ont pu s’intégrer. Le Maroc aussi a accordé le droit de visite des familles à travers les programmes des Nations Unies, alors que l’Algérie continue de refuser de coopérer avec le HCR pour faire le recensement des détenus au sein des camps de Tindouf. Tout ceci sème le doute sur la crédibilité des estimations rapportées par l’article. Il est déplorable que ces contre-vérités soient largement présentes dans les médis suédois. L’article a par exemple prétendu que le nombre de pays ayant reconnu l’État au Sahara occidental a atteint 80, ce qui est faux, car la plupart des pays qui ont déjà eu des relations avec la RASD lui ont retiré leur reconnaissance, ce qui a réduit le nombre de ces États à 33.

Au sein des pays arabes et européens, il n’y a aucun pays, à l’exception de l’Algérie, qui a reconnu cet État, et dont la plupart est classée parmi les régimes les plus corrompus et les plus autoritaires dans le monde. Les deux députés ont prétendu que la pseudo RASD dispose de son propre gouvernement élu démocratiquement, et qu’il est par conséquent «apte à œuvrer en tant qu’État actif». Cela est contredit par le fait que, depuis 40 ans, le chef des séparatistes, Mohamed Abdelaziz, ne gouverne qu’au sein des camps de Tindouf. On peut se demander de quelle démocratie parle les auteurs de l’article.


 

Talbi Alami en éclaireur

Le président de la première Chambre, Rachid Talbi Alami, conduira une délégation de parlementaires à Stokholm pour une visite de diplomatie parallèle. Talbi Alami, compte y rencontrer le président du parlement suédois, le chef du gouvernement et l’on parle même d’une audience royale. Selon nos informations, la délégation marocaine attend toujours la confirmation des dates des rencontres prévues. Cette mission pourrait éclairer sur les intentions officielles des gouvernants suédois en attendant le fameux rapport qui sera établi par l’ambassadeur suédois à Tripoli quant à la position définitive à prendre à Stockholm.



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