Maroc-Afrique : La coopération bilatérale se renforce
L’ascension rapide des exportations marocaines vers l’Afrique de l’Ouest s’explique, selon l’étude d’OCP Policy Center, par le développement remarquable des relations commerciales entre le Maroc et cette région. «Ce développement s’est traduit par la présence plus nette d’entreprises marocaines dans cette partie de l’Afrique et par la signature de plusieurs accords bilatéraux avec des pays d’Afrique de l’Ouest portant sur le volet commercial et sur l’investissement», précise le rapport. Ces derniers prennent la forme d’accords fondés sur la Nation la plus favorisée (Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Mali, Niger et Nigeria), ou encore de conventions commerciales de type préférentielles (Sénégal).
Sur ce plan, le Maroc vient de ratifier et de publier au Bulletin officiel une panoplie d’accords avec plusieurs pays africains (voir les deux derniers numéros du Bulletin officiel du royaume pour les mois de juin et juillet). Il s’agit, entre autres, des accords et conventions portant sur l’assistance mutuelle administrative en matière douanière, la coopération économique, la marine marchande et le tourisme. Les domaines de la sécurité et de la gouvernance locale, des investissements, et de l’entraide judiciaire sont également au menu. Les pays concernés sont le Sénégal, la Côte d’Ivoire, la Guinée-Conakry, la Guinée-Bissau, le Gabon ainsi que le Ghana. Ces accords bilatéraux ont, pour la plupart, été signés lors de la tournée africaine du roi Mohammed VI en 2015.
Leur entrée en vigueur signe certainement le début d’une nouvelle ère dans les rapports économiques avec les pays de la région. Il est à noter que le gouvernement marocain cherche également à renforcer les partenariats bilatéraux et régionaux avec les pays de la région grâce à des accords de libre-échange. Le ministère du Commerce extérieur a d’ailleurs récemment lancé des études d’impact visant les pays africains. La logique préconisée avec la CEDEAO et la CEMAC est celle d’un partenariat économique, qui ne se limiterait donc pas à une libéralisation du commerce des marchandises, mais s’élargirait à un véritable partenariat aux couleurs politiques, culturelles, économiques et commerciales à l’instar de ce qui est prévu avec la Russie et la Chine.