Le Maroc perd deux places dans l’indice RECAI 2018
Avec une note de 52,2 sur un maximum de 100, le Maroc perd deux places dans l’indice RECAI (Renewable Energy Country Attractiveness Index) élaboré annuellement par le cabinet Ernst & Young.
Après y avoir continuellement amélioré sa position au cours des dernières années, le Maroc recule dans le dernier classement des 40 pays les plus attractifs en matière d’investissement dans les énergies renouvelables. En effet, avec une note de 52,2 sur un maximum de 100, le royaume perd en effet deux places dans l’indice RECAI (Renewable Energy Country Attractiveness) élaboré annuellement par le cabinet Ernst & Young. Il passe à la quinzième place juste derrière le Canada et l’Argentine. Malgré cela, le Maroc peut toujours se targuer d’avoir maintenu son leadership à l’échelle africaine et arabe. En témoignent les classements de l’Égypte, de la Jordanie et de l’Afrique du Sud. Ces trois pays, très proches concurrents du royaume, sont respectivement classés aux 20e, 28e et 34e rangs. Toutefois, ce recul interpelle sachant que le pays a surtout multiplié les chantiers de parcs éoliens et solaires en 2017 dont peu sont entrés en service l’année dernière.
Plus de mises en chantier que de mises en service
Parmi les mises en chantiers, force est de citer, dans le domaine solaire, l’extension de la station de dimension mondiale Noor Ouarzazate (Noor II & Noor III), dont la première tranche avait été inaugurée en 2016 et le démarrage des travaux de la phase IV de Noor Ouarzazate d’une capacité de 72 MW. En 2017, le Maroc a également poursuivi la mise en œuvre du programme éolien intégré (PEI) qui ambitionne de porter la puissance installée en énergie éolienne à 2.000 MW à l’horizon 2020. Dans ce cadre, il y a eu notamment le lancement en décembre 2017 du parc éolien Khalladi près de Tanger (doté de 120 MW), développé par Acwa Power dans le cadre de la loi 13-09. Nareva, la filiale d’Al Mada, a aussi initié les travaux de plusieurs parcs comme celui d’Aftissat (202 MW) près de Boujdour (développé en solo dans le cadre de la loi 13-09) ou ceux de Midelt et Boujdour ville (respectivement de 180 MW et de 100 MW) qui font partie des quatre sites du projet éolien intégré de 850 MW lancé par l’ONEE et dont la réalisation et l’exploitation ont été confiées au consortium composé outre de la filiale d’Al Mada, d’Enel Green Power et de Siemens Wind Power. D’ailleurs, l’année écoulée a été relativement limitée en entrées en service de nouvelles installations de production d’électricité à base d’énergies renouvelables. Ceci étant, le fait est que certains pays comme la Hollande et le Danemark qui étaient juste derrière le Maroc dans le RECAI 2017, ont réalisé des progressions remarquables en 2018. Le premier grâce à ses efforts d’augmentation des capacités de production en éolien non subventionné et en photovoltaïque et le second pour ses importants investissements consentis dans le but d’améliorer son interconnexion au réseau électrique des autres pays de l’Union européenne.
2018, une année prometteuse
En attendant, l’année en cours sera riche en mises en service. Dans le solaire, l’année 2018 connaîtra la mise en exploitation de plusieurs centrales. Noor Ouarzazate II qui est dotée d’une capacité de 200 MW sera très prochainement mise en exploitation. Elle sera suivie en automne de Noor Ouarzazate III qui a une capacité de 150 MW. Et plus tard de Noor Ouarzazate IV ainsi que de Noor Laâyoune I et Noor Boujdour I. Concernant l’énergie éolienne, l’année 2018 connaîtra la mise en exploitation de centrales développées dans le cadre de la loi 13-09 pour des capacités qui avoisinent les 300 mégawatts. Avec ces diverses mises en service, le Maroc pourra améliorer, à nouveau, son classement RECAI dès l’année prochaine grâce aux nouvelles infrastructures qui viendront renforcer ses capacités en énergies renouvelables.