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La pluie arrive trop tard !

BAM a revu à la baisse ses prévisions de croissance à 1% pour cette année. L’effet des dernières pluies ne sera pas significatif sur l’activité économique.

C’est attendu, les dernières pluies de ce mois de mars auront un impact significatif pour le rechargement des nappes phréatiques et le remplissage des barrages en plus de quelques cultures. Or, sur l’activité économique et particulièrement pour le rythme d’évolution de la croissance, l’effet est déjà marqué. BAM a ainsi revu ses prévisions de croissance à 1% pour 2016.

Cette révision résulte directement de l’ajustement, sur la base des données climatiques et de la situation de la végétation à fin février, de l’hypothèse relative à la production céréalière de 70 millions à 38 millions de quintaux. La valeur ajoutée agricole devrait donc se contracter de 13,8% cette année et le PIB non-agricole continuerait à évoluer à un rythme limité de 2,9%. Le prochain exercice s’annonce plus reluisant, sous l’hypothèse d’une année agricole moyenne, avec des prévisions du rythme de croissance de 3,9% avec des hausses de 10,8% de la valeur ajoutée agricole et de 3,1% du PIB non-agricole.

Balance des risques à la baisse
Les prévisions de BAM, pour ce début d’année, restent conditionnées par plusieurs risques, «lesquels en cas de matérialisation peuvent affecter la projection centrale». Abdelatif Jouahri a d’ailleurs indiqué, à ce titre, que les perspectives d’évolution de l’économie mondiale seront dorénavant mieux prises en compte du fait de leurs impacts sur le plan interne. Ainsi, pour ce qui est de la croissance, le ralentissement de l’activité dans les pays émergents notamment la Chine, «constitue un risque qui pourrait peser dans les pays partenaires et par la suite sur la croissance nationale à travers la demande étrangère».

De même, sur le marché des changes, le risque d’une appréciation plus accentuée du dirham par rapport à l’euro, dans le sillage de la politique de la FED américaine, «pourrait impacter à la baisse la performance des exportations marocaines».

Par contre, un redressement plus important de la demande étrangère, sous l’effet de la politique d’assouplissement de la BCE, devrait se traduire par une progression plus importante de la croissance. Pour ce qui est de l’inflation, la poursuite de la baisse des cours mondiaux des matières premières pourrait, également, entraîner des révisions à la baisse de la projection centrale, alors qu’un renversement de la tendance ou une éventuelle hausse des salaires, dans le cadre du dialogue social, constituerait un risque à la hausse. «D’autres risques sont liés à la montée des tensions géopolitiques, au degré de regain de confiance des opérateurs privés et au contexte d’insécurité internationale», souligne BAM. 



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