l’USFP veut «distribuer» du pouvoir d’achat
L’Union socialiste des forces populaires s’engage à mettre en place un nouveau modèle de développement basé sur la promotion de l’investissement et l’amélioration du pouvoir d’achat des citoyens.
L’Union socialiste des forces populaires (USFP), qui a dégringolé au classement électoral au cours des dernières législatives, compte revenir avec force pour les prochaines échéances. En effet, le parti de la rose nourrit l’espoir de stopper sa descente en enfer, en améliorant son score au rendez-vous du 7 octobre. L’ambition des Ittihadis est de retrouver leur place d’antan sur l’échiquier politique pour pouvoir mettre en œuvre le programme électoral qu’ils viennent de rendre public, en fin de semaine dernière. À l’instar du Parti de l’Istiqlal, l’Union socialiste des forces populaires dit avoir élaboré un nouveau modèle de développement afin de booster l’investissement et améliorer le pouvoir d’achat des citoyens. L’USFP compte mettre en place bon nombre de mesures pour l’accélération de la croissance dans l’objectif d’atteindre un taux de 5,5% à l’horizon 2021 et la réduction du taux de chômage à 8%, tout en s’engageant à créer 150.000 postes d’emploi nets par an et à rehausser le revenu individuel de l’ordre de 20%.
Le volet économique et financier est axé sur plusieurs secteurs : les finances et les impôts, les banques (révision des priorités, modernisation des structures et techniques…), l’agriculture, l’industrie, la pêche maritime, l’énergie, le commerce, le transport, l’économie sociale, le tourisme. Le premier secrétaire de l’USFP, Driss Lachgar, estime que l’objectif est l’élaboration et la mise en œuvre d’une stratégie de développement visant la création d’un modèle intégré basé sur la solidarité sociale, la justice territoriale et la structuration rationnelle de l’investissement. «Inspiré du socialisme démocratique, ce modèle répond aux données économiques et sociales actuelles», précise Lachgar. Pour atteindre les objectifs escomptés, le parti de la rose a établi son plan d’action.
Dans le domaine financier, il s’agit de renforcer le mécanisme de lutte contre l’évasion fiscale, à travers l’augmentation des ressources humaines chargées du contrôle et la mise en place d’un système global d’échange de l’information entre les administrations. L’idée du parti est aussi de rationaliser les dépenses pour élargir la marge d’intervention du gouvernement. L’Union socialiste des forces populaires estime nécessaire de lancer un dialogue national sur la mise en place d’une véritable réforme du système de compensation tout en mettant en œuvre un arsenal de protection sociale conditionné, destiné aux couches démunies. Le parti de la rose veut aussi asseoir une politique basée sur la justice spatiale, à travers une bonne répartition des investissements publics entre les régions. Sur le plan social, l’USFP a mis l’accent sur la femme, l’enfant, les jeunes, la société civile, les personnes en situation de handicap, les personnes âgées, la sécurité sociale et l’environnement. Le parti s’engage à réviser le cadre juridique concernant ces catégories de citoyens, comme la loi relative à l’instance de parité qui a suscité une grande polémique.