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Élections législatives : Les listes électorales complétées

Après la fin de la période de dépôt des plaintes, les listes électorales générales, devant servir de base pour les prochaines élections législatives, sont définitivement arrêtées. Les nouveaux inscrits sont dominés à 60% par les jeunes, contre 29% comptabilisés lors des élections de 2011.

Le département de l’Intérieur a finalisé l’opération de mise à jour des listes électorales, conformément à l’échéancier fixé par l’agenda électoral. Même si les délais ont été particulièrement courts, les services, concernés par la révision des listes électorales, ont mené une course contre la montre pour respecter les dates fixées par le décret fixant les étapes liées au renouvellement des listes électorales générales.

Les partis politiques ont été impliqués dans toutes les étapes liées à l’identification des inscrits, de même que les commissions administratives, présidées par des magistrats, ont multiplié les réunions durant le mois d’août pour pouvoir achever l’opération avant le 28 du même mois. Les décisions qui ont été prises par les commissions ont été introduites dans un tableau rectificatif final et ont été mises à la disposition des électeurs au sein des communes et des arrondissements.

La possibilité de consulter les documents sur place a été également accompagnée par l’option offerte à toute personne, dont la demande a été rejetée, d’intenter un recours devant le tribunal administratif compétent dans un délai de huit jours. À noter que l’opération a été entamée en février 2016, avec comme objectif d’aboutir à des listes générales apurées des irrégularités. Les délibérations des commissions ont porté sur les demandes d’inscription et de transfert, ainsi que la radiation des personnes qui ne sont plus habilitées à voter. À rappeler que la période de dépôt des plaintes a duré du 16 au 22 août, de même que les juges ont dû respecter le délai pour statuer et qui est de 5 jours.

L’ère de la révision automatique
C’est la dernière fois où le gouvernement procédera à la révision des listes électorales selon les anciennes modalités. L’informatisation des données a été citée comme moyen de contrôle mis à la disposition des électeurs pour vérifier leur inscription effective et en même temps accélérer les délais de contentieux. Le traitement informatique des listes électorales devra, lui aussi, être confié à une commission technique nationale, chapeautée par un magistrat de la Cour suprême et comprenant des représentants des partis politiques.

En dehors de la date des élections, qui a été fixée par décret depuis le 28 janvier, l’élargissement de la période de dépôt des demandes d’inscription à 45 jours, soit un mois de plus que ce qui a été pratiqué lors des élections de 2011, a été également décidé, en vue de répondre aux attentes des partis. En plus de cet aspect qui renvoie directement à la transparence du scrutin, les députés avaient exigé dans leur rapport, élaboré à l’issue du vote de la loi sur les listes électorales, que le recours aux médias, lors des périodes des campagnes électorales, s’inspire des leçons des rapports publiés par la HACA lors des campagnes précédentes, lesquels rapports ont mentionné la persistance de certaines anomalies, essentiellement la place accordée aux partis qui ne sont pas représentés au Parlement.

Pour sa part, le découpage administratif a été modifié en juillet 2016 avec une nouvelle division partielle des arrondissements qui passent de 193 arrondissements à 203. Le département de l’Intérieur avait insisté sur le fait que le changement doit rester loin du souci électoral et découler directement du plan quinquennal du département de l’Intérieur qui s’étend jusqu’à 2018 et qui impose une restructuration de l’administration territoriale et des services de sûreté.


 

Les jeunes ont répondu présent
Selon les chiffres provisoires de l’Intérieur, les nouveaux inscrits sont dominés à 60% par les jeunes, contre 29% comptabilisés lors des élections de 2011. Pour les femmes, une évolution insignifiante a été enregistrée, avec 2% uniquement au sein de la nouvelle base électorale ajoutée depuis mars 2016. La tranche d’âge, qui se situe entre 25 et 34 ans, forme 21% des inscrits, juste après la catégorie 35-44 qui forme la plus grande frange des électeurs et qui dépassent 23%. Les jeunes de moins de 24 ans restent aussi bien représentés avec un pourcentage de 8%. Pour la première fois aussi, les zones urbaines enregistrent une nette avance par rapport aux rurales. Les données provisoires montrent que 55% des inscrits résident dans les villes, contre 45% qui vivent dans les communes rurales. Sur les 15 millions d’inscrits, et après la fin du délai fixé pour les nouvelles inscriptions le 8 août, ce sont prés d’un demi-million de personnes qui ont déposé leurs demandes, avec un faible pourcentage pour les demandes en ligne qui ne représentent que 18% des demandes formulées, contre 82% qui ont déposé par écrit. La répartition des nouvelles inscriptions indique aussi que le mode rural ne forme que 5% des nouveaux électeurs.


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