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Éducation nationale : Les mesures d’urgence de Hassad

Plusieurs mesures éducatives ont été annoncées par le gouvernement. L’objectif est de rétablir la confiance dans l’école publique.

Les premiers signes du changement du modèle de gouvernance désuet de l’enseignement public pourraient se faire sentir lors de la prochaine rentrée. L’optimisation de la relation pédagogique au sein de l’ensemble des cycles scolaires et supérieurs a été au centre de l’exposé présenté par le ministre de l’Éducation nationale, Mohamed Hassad, lors du dernier Conseil du gouvernement. Ce dernier a dévoilé une batterie de mesures destinées à dynamiser le champ scolaire.

Le diagnostic opéré par le gouvernement met en avant deux indicateurs qui montrent le grand malaise d’une large frange des élèves des écoles publiques que sont le taux d’échec et celui de l’abandon scolaire. L’urgence de remédier à cette situation a poussé l’Exécutif à tracer une feuille de route qui «nécessite une mobilisation nationale et l’implication de l’ensemble des acteurs ainsi qu’une rigueur pour la mise en œuvre d’un programme national détaillé», indique les orientations du département de tutelle. Concrètement, ce sont les deux domaines stratégiques et réglementaires qui seront en ligne de mire à l’occasion de la prochaine rentrée «avec quatre déterminants fondamentaux, notamment le modèle pédagogique, la planification scolaire et la gouvernance».

Nombreuses nouveautés
Pour les cycles préscolaire et primaire, l’objectif de le généraliser aux enfants de 4 ans sur un délai de 10 ans a été adopté, soit à l’horizon 2027, «en partenariat avec la société civile et avec l’appui de l’État au niveau central», selon la feuille de route du ministère. La décision d’enseigner le français à partir de la 1re année du primaire a été pour sa part officialisée «avec une méthodologie d’enseignement oral» et qui sera concomitante à la mise en œuvre d’un programme de renforcement de l’apprentissage de la langue arabe. Pour le cycle élémentaire, et face au problème de l’encombrement, une démarche graduelle sera entamée en vue d’atteindre l’objectif de 30 élèves par classe, et 34 pour le cycle secondaire à la fin de ce programme. S’agissant du cycle collégial, l’État entend aussi se focaliser sur les aptitudes linguistiques en arabe, en français et en anglais. Les actions projetées listent «l’intégration de la langue anglaise au sein de l’ensemble des niveaux ainsi que l’apprentissage de la terminologie pour les mathématiques, la physique et les SVT. Un nouveau manuel scolaire sera élaboré et devra se généraliser à partir de 2019-2020», selon les prévisions du gouvernement. La même démarche sera opérée pour le Bac avec la poursuite de l’offre pour le Bac professionnel à hauteur de 10%, durant une période de 4 ans, ainsi que l’extension de l’offre du Bac pour les filières internationales durant un laps de temps qui ne dépasse par 3 années, pour pouvoir cibler «50% des élèves inscrits au sein de l’ensemble des lycées».

Pour la gouvernance de ces initiatives, le gouvernement compte énormément sur la contractualisation et le suivi qui sera assuré pour les besoins des établissements scolaires avec de nouveaux piliers qui reposent sur l’inscription des nouveaux élèves juste après la fin de l’année scolaire et le démarrage rapide des cours. Le gouvernement s’est également engagé dans sa feuille de route à ce que la planification pluriannuelle intègre l’amélioration des conditions d’accueil au sein des internats, la restauration ainsi que «la révision des critères pour l’obtention des aides directes». Dans le même ordre d’idées, la rentrée 2017-2018 verra l’ouverture de 55 nouveaux établissements, ainsi que l’élargissement de 1.948 salles de classe. En 2018, l’État devra ouvrir 250 écoles communautaires au sein du rural, avec une moyenne annuelle de 100 établissements de ce genre et qui reste crucial pour la lutte contre l’abandon scolaire.


L’intégration professionnelle : 1,7 million de lauréats en 5 ans

Les données du gouvernement montrent que le champ de la formation professionnelle reste largement dominé par la faible participation des entreprises privées dans l’accueil des stagiaires. En 2015-2016, ce sont 316.000 lauréats qui ont obtenu leur diplôme de fin d’étude, dont 71% issus de l’OFPPT. Au total ce sont prés de 449.000 lauréats qui ont bénéficié de stages au sein du secteur public, contre 74.000 qui ont été accueillis par le tissu privé. Pour améliorer le taux d’intégration des stagiaires qui se situe actuellement à 80%, le gouvernement entend activer les clauses du contrat-programme qui a été signé avec l’OFPPT en vue d’atteindre le seuil de 668.000 places pédagogiques, avec une moyenne annuelle d’ouverture de nouveaux établissements qui atteint 24 centres de formation professionnelle. Cette cadence «devra permettre d’atteindre, durant 5 ans, prés d’1,7 million de lauréats à l’horizon 2021», comme le prévoit le plan d’action du gouvernement. Pour le volet de la qualité, des connexions seront assurées entre les 4 cycles fondamentaux de la formation professionnelle et l’université «spécialement ce qui a un rapport avec la licence professionnelle, avec, comme mesures suggérée, l’annulation du quota prévu pour les lauréats les plus méritants et leur permettre de passer les examens d’entrée aux établissements supérieurs ainsi que le renforcement de la formation destinée à la création d’entreprises», selon la vision adoptée par le gouvernement.


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