Croissance : Le CMC prédit une hausse de 4,1% du PIB…
Le Centre marocain de conjoncture (CMC) prédit un redressement du cycle des affaires en 2017 avec un taux de croissance pouvant atteindre 4,1%. Selon le CMC, cette perspective implique une nette inflexion sur le sentier de la croissance par comparaison à la situation de baisse d’activité qui a marqué l’exercice précédent. La valeur ajoutée agricole afficherait sur la base d’une récolte céréalière atteignant le niveau moyen des cinq dernières années une progression estimée, sur la base des structures de production actuelles, à 7,6% en termes réels. Le secteur des industries manufacturières progresserait, quant à lui, à un rythme légèrement plus soutenu que celui de l’exercice précédent, soit un taux de croissance en volume de 3,2 %. Les activités du bâtiment et travaux publics devraient consolider la dynamique de reprise engagée ces derniers mois avec la reprise de l’habitat social et la poursuite des programmes d’investissements en matière d’infrastructures de base. La valeur ajoutée de ces activités devrait enregistrer une progression de 2% au terme de l’année 2017. Il en est de même pour les secteurs du transport, des télécommunications et des autres services marchands dont les niveaux d’activité seraient tirés par une demande de consommation plus vigoureuse ainsi que par le développement des activités des industries de transformation, du bâtiment et du tourisme.
… Et une reprise de l’investissement de 4,8%
Le scénario prévisionnel dessiné par le CMC fait également ressortir un dynamisme accru des principales composantes de la demande. L’investissement augmenterait en valeurs nominales de 4,8% à la faveur d’une reprise prévisible des flux de capitaux étrangers doublée de la tendance au redressement de l’investissement privé et de certains programmes d’équipements publics. La consommation des ménages montrerait, dans cette perspective qui s’annonce assez favorable, plus de vigueur en enregistrant un accroissement en valeurs courantes de 2,8%. Cette progression se traduirait, compte tenu d’une évolution des prix qui demeure encore modérée, par une progression de la consommation réelle de 2%. Les prix à la consommation devraient, sous l’effet d’un redressement significatif de la demande mais aussi du renchérissement sensible des produits importés, connaître un accroissement plus soutenu que l’exercice précédent avec un taux d’inflation de l’ordre d’1,9%.