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Après le tourisme, la Chine lorgne le secteur de la pêche

Au fil des années, la Chine est devenue l’un des partenaires économiques les plus importants du Maroc. Pour renforcer ce dynamisme, les deux pays misent désormais sur les secteurs de la pêche et de l’aquaculture qui présentent un énorme potentiel. Une forte délégation chinoise s’est récemment rendue à Rabat pour jeter les bases de la concrétisation de cette nouvelle ambition.

Confiance politique à un niveau très élevé, mille et une visites bilatérales… La coopération sino-marocaine présage un heureux mariage d’intérêt entre le royaume et l’Empire du milieu. En témoigne  le nombre de touristes et d’investisseurs chinois qui arrivent chaque année au Maroc. Près de 100.000 visiteurs chinois sont attendus au Maroc cette année, mais ils ne viendront pas, tous, pour s’aventurer uniquement dans les quartiers médiévaux de la médina de Marrakech, aux allures de labyrinthe, ou immortaliser des scènes de vie au fort royal du XIIe siècle de Rabat qui surplombe l’océan, la casbah des Oudayas. Comme tout le monde le sait, certains seront aussi là pour faire du business. Nombreux sont les hommes d’affaires chinois qui ont déjà investi pas mal de secteurs d’activités au Maroc, notamment ceux de l’énergie, de la mine, des infrastructures, des investissements ainsi que de l’industrie.

Secteur à forte valeur ajoutée
Désormais, à cette liste il faut ajouter les secteurs de la pêche et de l’aquaculture. En effet, après une coopération fructueuse sur les domaines cités plus haut, la Chine et le Maroc étudient les moyens de renforcer la coopération dans ces deux secteurs. Cette ambition a d’ailleurs fait l’objet d’une rencontre de haut niveau, à Rabat la semaine dernière, entre des officiels marocains et chinois. La secrétaire d’État chargée de la Pêche maritime, Mbarka Bouaida, et Wang Luming, maire adjoint de Qingdao, ville portuaire située dans la province du Shandong (est de la Chine), ont eu des entretiens dans la capitale administrative, jeudi dernier. Au menu de cette rencontre, qui a rassemblé une importante délégation de représentants des secteurs gouvernementaux et des entreprises privées, une présentation des atouts et du potentiel que recèle le Maroc, ainsi que l’expertise chinoise dans la pêche et l’aquaculture.

Le Maroc, un énorme potentiel pour la Chine
Avec un littoral de 3.500 km, le Maroc est le premier producteur de poissons en Afrique. Au niveau mondial, le royaume est classé 13e avec des prises évaluées à 1,4 million de tonnes. De quoi faire saliver la Chine, pourtant premier producteur mondial de poissons de capture marine et leader dans l’aquaculture au niveau international. Alors que la Chine et le Maroc se présentent comme de gros producteurs de poisson, les deux pays voient là une occasion en or de renforcer la coopération entre le royaume et le géant asiatique dans le secteur de la pêche, comme le confirme Bouaida à l’issue de cette réunion, soulignant la pertinence, pour le Maroc, de nouer un partenariat avec la Chine, laquelle «possède un savoir-faire très important» dans les secteurs de la pêche et de l’aquaculture. Dans la seule province du Shandong, côté aquaculture, la Chine réalise une production annuelle qui dépasse les 5 millions de tonnes. Une expertise très recherchée au Maroc pour la valorisation et la durabilité du plan Halieutis, a rappelé la secrétaire d’État à l’issue de ses entretiens avec les Chinois. Lancé en 2009, le plan, qui se présente comme une stratégie intégrée, ambitionne de mettre à niveau et moderniser les différents segments du secteur de la pêche en visant l’amélioration, la compétitivité et la performance du secteur à l’horizon 2020.

De grandes ambitions à concrétiser dans le cadre d’un véritable partenariat
Concrètement, il s’agira de tripler, à l’horizon 2020, la valeur ajoutée halieutique qui devra ainsi atteindre les 22 MMDH, et d’augmenter le nombre de postes de travail à terre employés par l’industrie et l’aquaculture. Pour atteindre ces résultats, le Maroc mise sur les capitaux chinois et ambitionne de développer un véritable partenariat en matière de recherche scientifique, notamment entre l’Institut national marocain de la recherche halieutique et d’autres instituts de recherche halieutique en Chine, afin de former le maximum d’experts en sciences de la mer, a précisé la secrétaire d’État. Ainsi semblent se présenter, aux hommes d’affaires chinois, de nombreuses opportunités d’investissement à saisir.


Les enjeux du secteur halieutique au Maroc

Les enjeux du secteur halieutique au Maroc sont importants. En effet, le secteur de la pêche représente entre 2 et 3% du PIB et emploie environ 700.000 personnes de façon directe ou indirecte. Le nombre de personnes vivant de la pêche est estimé à 3 millions.



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