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Alerte sur les finances publiques !

La hausse continuelle de la masse salariale complique toujours la situation budgétaire. À fin 2015, plus de 8,9 MMDH d’arriérés aux Académies régionales d’éducations et de la formation (AREF) ont été calculés par la Cour des comptes.

Hormis les dotations affectées aux plans sectoriels qui ont été saluées par le rapport final de la Cour des comptes, Driss Jettou a listé plusieurs entraves qui minent de l’intérieur, tous les efforts destinés à une plus grande efficience des dépenses budgétaires inscrites par les lois de Finances annuelles. La masse salariale vient en tête des obstacles insurmontables avec une croissance moyenne annuelle de 5,6% et un volume atteint de 120MMDH en 2015, «si on ajoute les dépenses liées aux pensions de retraite», a tenu à préciser le président de la haute juridiction chargée aussi d’évaluer l’efficacité des dépenses, en plus du contrôle de la légalité.

Des problèmes sont toujours à surmonter également au niveau des décalages entre l’exécution des dépenses par rapport aux prévisions des lois de Finances, comme c’était le cas en 2014, avec 358 MMDH de dépenses prévues, alors que le montant final a atteint 455 milliards. Plusieurs secteurs sociaux restent, pour leur part, handicapés par le non-paiement des droits financiers de l’État. La sonnette d’alarme a été tirée, lors de la séance parlementaire d’hier, pour régler les sommes dues aux AREF et qui avoisinent 9 MMDH, selon les données communiquées aux membres des deux Chambres du Parlement.

«Les AREF ne sont plus en mesure d’honorer leurs engagements envers leurs fournisseurs et partenaires et la Cour appelle à régler ces dettes», a indiqué Jettou. Pour la loi des Finances 2015, l’évaluation de la Cour des comptes retient la baisse du prix du pétrole et les transferts des MRE comme des indicateurs encourageants pour la stabilisation des dépenses et des réserves de devises, sans oublier la baisse de la part des ressources fiscales dans les recettes à 30%. La Cour, qui travaille actuellement sur un rapport thématique portant sur la gestion des catastrophes naturelles, a recommandé de mettre en place «une instance nationale qui sera chargée d’élaborer une stratégie», a noté Jettou. Quatre types de catastrophes ont été étudiés, en l’occurrence les séismes, les inondations, l’invasion des criquets et les incendies forestiers. 


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