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Activité bancaire : Casablanca-Settat, cœur névralgique

Le rapport sur la supervision bancaire de la Banque centrale a levé le voile sur les régions qui concentrent l’essentiel de l’activité bancaire. Détails.

La région de la capitale économique continue de concentrer l’essentiel de l’activité bancaire. À elle seule, la Région Casablanca-Settat représente 29,3% des guichets du royaume (dont le nombre s’élève à 6.283 agences bancaires et 6.821 guichets automatiques bancaires), près de 40% des dépôts bancaires (dont le total se fixe à 854,08 MMDH) et plus de 64% des crédits (qui s’établissent à 775 MMDH). La Région Rabat-Salé-Kéntira arrive deuxième en captant près de 15% des guichets, 17% des dépôts et plus de 16% des crédits.

La Région Fès-Meknès se place en 3e position, avec 11% des guichets, plus de 8% des dépôts et environ 5% des crédits. Le nord avec les Régions Tanger-Tétouan-Al Hoceïma et l’Oriental occupent aussi une place importante. Le détroit est 4e alors que l’Oriental est 5e avec respectivement 10% des guichets pour les deux régions, 9 et 10% pour les dépôts et près de 4 et 2,5% pour les crédits. La Région Marrakech-Safi est sixième avec 9% des guichets, près de 6% des dépôts et 4,5% des crédits. Les Régions Souss-Massa et Béni Mellal-Khénifra affichent des parts relativement importantes avec 8 et 6% des guichets, 6 et 5,5% pour les dépôts et 5 et 2% pour les crédits. Le reste des régions, notamment celles situées au Sud du royaume, représentent des parts très marginales.

Bancarisation, l’urbain l’emporte
Le nombre de comptes ouverts auprès des banques s’est accru, d’une année à l’autre, de 4% pour s’établir à 24 millions de comptes, portant ainsi le taux de bancarisation à 69%, contre 67% en 2015. La Banque centrale rappelle, par ailleurs, dans son rapport que le taux de bancarisation, calculé en rapportant le nombre de comptes bancaires à la population totale, a été révisé à la baisse en 2014 et 2015, suite à la prise en compte des nouveaux chiffres de la population publiés par le Haut-commissariat au Plan (HCP). Néanmoins, cette situation continue de renfermer des disparités au niveau des régions. Le niveau de bancarisation s’avère élevé dans les régions urbaines et reste encore faible dans les zones rurales. Le taux de bancarisation dans le milieu rural est estimé d’ailleurs à un taux entre 10 et 20%. La dernière étude, se focalisant sur cette question, a eu lieu il y a deux années en partenariat avec la Banque mondiale, mais les résultats de cette dernière demeurent non exhaustifs permettant uniquement de disposer d’un ordre de grandeur.

40% des endettés sont des Casablancais
Selon la répartition géographique, le niveau de concentration des emprunteurs s’accentue et ressort à 40% pour la région de Casablanca et à 19% pour celle de Rabat, contre respectivement 36 et 18% en 2015. En fonction de la catégorie socioprofessionnelle, les salariés et les fonctionnaires constituent toujours les catégories qui recourent le plus au crédit, avec des parts respectives de 48% contre 46% en 2015 et 30% au lieu de 33% en 2015. Les autres catégories comprennent les artisans et commerçants avec une part de 14%, les professions libérales représentent 6% des crédits et les agriculteurs et retraités seulement 2%. À l’image du niveau de l’endettement régionale et de la concentration des dépôts et agences, la majorité des doléances provient de plaignants basés à Casablanca. Les demandes de médiation bancaire, pour leur part, sont principalement déposées par des clients personnes physiques qui représentent 91% et concernent à 87% les banques et à 13% les sociétés de financement. Tout comme les réclamations reçues par Bank Al-Maghrib, la majorité des dossiers reçus sont concentrés au niveau de la région de Casablanca, avec 47% dans la totalité des réclamations contre 41% en 2015.


La monnaie fiduciaire concentrée sur l’axe Casablanca-Rabat

Selon le rapport de la stabilité financière, 6 régions parmi les 12 que compte le royaume s’accaparent 86% du volume en monnaie fiduciaire servi par la Banque centrale. La Région Casablanca-Settat occupe la première place, avec une part de 22%, suivie par la région Rabat-Salé-Kénitra avec 20%. La Région Marrakech-Safi se positionne en troisième place avec une part de 13%. La Région Fès-Meknès arrive en quatrième place avec 12 %. Les Régions Tanger-Tétouan et Sous-Massa occupent, quant à elles, les 5e et 6e rangs avec des parts respectives de 10 et 9%.



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