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11e anniversaire de l’INDH : Le pari de la solidarité réussi

11 années après le lancement de l’Initiative nationale pour le développement humain, la valeur des projets soutenus a atteint 36,7 MMDH pour bénéficier à plus de 10 millions des personnes. Concernant les infrastructures de base, les pistes, l’alimentation en eau potable et l’électrification rurale ont dominé les actions destinées à améliorer les conditions de vie des habitants des zones rurales difficiles d’accès.

Lancée le 18 mai 2005, l’Initiative nationale pour le développement humain (INDH) fête aujourd’hui ses 11 ans. Une célébration qui semble toujours s’inscrire dans une logique de complémentarité et non de substitution aux programmes sectoriels destinés à la lutte contre la pauvreté, la précarité et l’exclusion sociale. Rappelons-le, les projets mis en œuvre dans le cadre de l’Initiative visent par ailleurs l’instauration d’une paix sociale durable et une meilleure redistribution des richesses. Parmi les grands acquis  notamment depuis le top départ de la 2e phase l’INDH clôturée en 2015, la grande mobilisation qui a pu être relevée chez les ONG.

Cela est perceptible à travers des diagnostics participatifs et la hausse des budgets alloués aux projets. En effet, 13.000 associations ont été impliquées dans le pilotage des projets et ont pu siéger au sein des organes de gouvernance territoriale en tant que décideurs. Les données actualisées de l’Initiative, à mai 2016, plus de 10 millions de personnes ont pu bénéficier du concours financier des organismes regroupés autour de la vision de l’initiative, répartis équitablement entre milieu urbain et celui rural. Le montant global du financement des projets, des AGE et des travaux d’infrastructures a totalisé plus de 36,7 MMDH, injectés dans 42.000 projets sociaux, dont 23,5 MMDH comme contribution de l’INDH avec un effet levier de 41%, apprend-on du bilan arrêté à mi-mai 2016. Les secteurs de la santé et de l’éducation arrivent en tête des  priorités.

Les statistiques montrent que plus de 818.000 personnes ont bénéficié des services et soins de santé, à travers la réalisation de plus de 3.413 projets et actions portant sur «la construction ou l’aménagement de centres de santé et de Dar Al Oumouma, l’organisation de campagnes de sensibilisation et de sessions de formation et l’acquisition d’équipements, d’appareillages médicaux et d’ambulances».

Le soutien à la scolarisation des enfants issus de familles démunies a également très été présent avec 9.075 projets en faveur de plus de 2,1 millions d’élèves issus de milieux défavorisés. En plus de la construction d’établissements de type Dar Talib et Dar Taliba, de crèches, d’écoles préscolaires et de cantines scolaires, le bilan des réalisations mentionne également la mise à niveau d’établissements scolaires ainsi que l’acquisition et la distribution de moyens de transports scolaires, de kits et de fournitures scolaires.

Le désenclavement en ligne de mire
Les retombées des projets sur l’amélioration des conditions de vie de la population cible ont aussi été mesurées par les responsables en charge de la mise en œuvre des piliers de l’initiative et du suivi de leur exécution. Ce sont essentiellement les travaux relatifs à l’assainissement et à l’électrification, l’adduction en eau potable, les pistes et les voiries qui ont absorbé l’essentiel des efforts consentis, avec un total de 9.494 projets profitant à plus de 2,4 millions de personnes. Un accent particulier a été mis sur les zones rurales difficiles d’accès, les plus enclavées ayant été prioritaires durant la période 2010-2016. L’encadrement des jeunes ruraux et de ceux issus de milieux défavorisés au sein des villes a, pour sa part, permis de toucher plus de 1,4 million de personnes, notamment les jeunes, qui «ont bénéficié de 5.934 projets et actions concernant l’animation socioculturelle et sportive à travers la construction, l’aménagement et l’équipement de centres multifonctionnels de quartiers, maisons de jeunes, bibliothèques, centres culturels et espaces associatifs», indique le bilan de l’INDH.


 

L’état des lieux des AGR et de la formation professionnelle
Les activités génératrices de revenus, qui étaient appelées à être diversifiées pour assurer un meilleur accès au marché des produits, étaient au centre de la 2e phase dont le principal enjeu était de limiter les barrières d’entrée de ces activités qui devaient sortir de leur cadre local strict et accéder aux marchés régional et national, avec comme double souci la pérennisation des projets déjà montés et la lutte contre la pauvreté dans les zones rurales. «Ainsi, 128.000 personnes ont bénéficié de l’appui de l’INDH pour la création de plus de 8.300 AGR», selon le bilan. Ces activités ont concerné l’élevage et la transformation de produits agricoles, la valorisation des produits de terroir ainsi que la promotion de l’artisanat et de la pêche traditionnelle et de l’AGR-services. Pour la formation professionnelle, les données de l’initiative révèlent que des efforts supplémentaires ont été déployés avec plus de 230.000 personnes ayant bénéficié de 986 projets portant sur la construction de centres d’apprentissage et de formation professionnelle, mais aussi à la formation d’animateurs et d’animatrices professionnels.



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