L’Analog scrute son marché

L’Association des loueurs de véhicules en longue durée (Analog) a mandaté le cabinet LMS Marketing pour réaliser une étude sectorielle. Ses résultats apportent de nouveaux enseignements à même d’aider les opérateurs à évaluer les perspectives de croissance de la LLD au Maroc.

Créée en 2005, l’Association des loueurs de véhicules en longue durée (Analog) a fait du chemin. Comptant au départ 3 opérateurs, elle a ensuite fédéré de nouveaux membres pour en compter désormais 9, à savoir ALD Automotive, Arval, Chaabi LLD, Locasom-Budget, Locafinance Avis, Maroc Europcar, PSD-Trent, Leader Location (ou 3LD) et Wafa LLD. Une corporation qui veut aller de l’avant et développer son secteur activité. D’où une étude commandée au cabinet LMS Marketing dans le but d’identifier les leviers de croissance de la LLD au Maroc. En présence de journalistes spécialisés, de cadres dirigeants de marques automobiles et de responsables d’entreprises membres de l’Analog, le président de celle-ci, Younes Senhaji (photo), est d’abord revenu sur quelques indicateurs et chiffres-clés de la LLD au Maroc.

La LLD, un secteur qui pèse
Ainsi, les membres de l’Analog représentent 90% du marché de la LLD au Maroc avec quelque 40.000 véhicules qu’ils gèrent actuellement, majoritairement pour le compte d’entreprises privées (77%), le reste des clients étant des institutions publiques (23%). Surtout, ce secteur pèse dans l’économie nationale à hauteur de 2,1 MMDH (chiffre d’affaires en 2018), dont 1,7 MMDH d’achats consentis à travers notamment les 11.000 véhicules neufs acquis l’an dernier, ce qui représente 6,5% du marché du neuf (2018). À ce titre, et également présent à cette conférence de presse, Khalid Kabbaj (ex-patron de Wafa LLD et actuel DG de Sopriam) n’a pas hésité à prendre la parole, rappelant notamment que «la LLD a fortement contribué au rajeunissement du parc automobile marocain au fil des ans». Le succès relatif de la LLD et le volume des contrats comptabilisés au Maroc classent notre pays en tête des pays africains (hors Afrique du Sud) et même dans le top-20 du marché mondial de la LLD. «C’est une fierté», s’en félicitent tour à tour MM. Senhaji et Kabbaj.

LLD : 24% du parc auto des entreprises
Directeur chez LMS-CSA Maroc, Younes Marhraoui a ensuite pris le relais pour révéler les résultats de l’étude. On apprend d’abord que celle-ci a été menée entre mai et juillet derniers, avec deux approches méthodologiques complémentaires: l’une qualitative, l’autre quantitative. La première a pris la forme de 30 entretiens individuels et approfondis menés auprès de DG, DAF, responsables des achats ou managers logistique dans 3 villes (Casablanca, Tanger et Agadir). La seconde, réalisée à un échelon plus national, a porté sur 455 entreprises de secteurs d’activité et de tailles différents. Il est résulte que le leasing est le mode de financement du parc automobile le plus connu (80%), le plus utilisé (64%) et le plus privilégié (51%) par les entreprises. Pour sa part, avec un taux de notoriété de 61%, la LLD est le 4e mode le plus connu et est utilisé par près d’une entreprise sur 4 (24%). L’étude indique que la pénétration de la LLD augmente sensiblement avec la taille des entreprises. En fait, le choix entre la LLD et l’acquisition d’un véhicule se fait généralement selon 2 critères: le paramètre financier et la stratégie de l’entreprise quant à l’externalisation -ou non- de sa flotte. Il est intéressant de noter que les entreprises sondées disposent de parcs automobiles d’environ 11 véhicules en moyenne et sont des clients largement satisfaits de la LLD avec un taux global de 84%! En même temps, il apparait que la préférence pour l’achat (22%) ainsi que le manque d’informations (16%) concernant l’offre et les avantages de la LLD constituent les principaux obstacles à son essor au Maroc.

Un potentiel qui dépasserait les 100.000
Rappelons que la LLD ne manque pas d’atouts intéressants. Réduction, maîtrise des coûts et meilleure gestion du parc automobile, véhicules en bon état, régulièrement entretenus et renouvelés, offre de service totalement packagée, avantage fiscal… autant d’avantages qui permettent aux entreprises de mieux se focaliser sur leur cœur de métier, leur évitant toutes les tracasseries liées à la gestion d’une flotte. Quant aux perspectives de croissance, elles s’annoncent prometteuses. Parmi les sondées, une entreprise sur trois envisage d’acquérir un véhicule au cours des 12 prochains mois et 53% d’entre elles n’excluent pas de recourir à la LLD. Pour Younes Senhaji, le potentiel réel de la LLD au Maroc serait supérieur à 100.000 véhicules. «Cette étude va nous conforter dans nos choix et notre stratégie», confie-t-il. Puis de conclure: «nous sommes résolus à poursuivre le développement de la mobilité à moindre coût en entreprise au Maroc».