Maroc

Trafic transfrontalier. Mouvement de colère à Sebta

Les agents de la Guardia Civil et les commerçants dénoncent les restrictions de passage au niveau de la frontière. Pour eux, la situation nuit aux affaires. Ils sont fermement décidés à défendre leur gagne-pain.

Les tensions montent d’un cran des deux côtés des frontières de Sebta. Ne pouvant pas accéder à l’enclave, plusieurs porteurs marocains ont manifesté devant Bab Sebta pour dénoncer cette mesure. Selon les autorités marocaines, seules les personnes munies d’un visa seront admises dans l’enclave. Il s’agirait d’une décision des forces de sécurité de Sebta, ont-elles justifié.

Selon la presse de l’enclave, le flou est total et aucune autorité n’est en mesure de donner des explications à cette situation. Dans ce climat de tension, des employés du commerce qui se disent affectés par ces restrictions ont appelé à descendre dans la rue pour défendre leur gagne-pain. Ces derniers manifesteront contre le blocage de certains produits par  les autorités marocaines.

Par conséquent, ils demandent aux autorités de Sebta de négocier un accord général et sans limitation. Une casserolade (concert de casseroles) sera organisée le 8 novembre à Sebta pour dénoncer la gestion de la frontière. Le but est de protester contre la situation chaotique de la frontière, les fermetures arbitraires, les contrôles discriminatoires aux frontières, etc. Les manifestants estiment aussi que ces tensions peuvent conduire à des problèmes plus sérieux entre les deux gouvernements, vu que cette frontière est sensible. De plus, ajoutent-ils, ces pratiques mettent en péril l’emploi de plusieurs milliers de familles et menacent l’activité économique de l’enclave. Enfin, ils considèrent que ces mesures annoncent le début de la fin du commerce transfrontalier. «Si la situation ne change pas, nous descendrons dans la rue, à côté des transporteurs, des associations des commerçants et les autres collectifs n’ayant aucun futur pour protester contre le laisser-aller du gouvernement», ont-ils menacé. Outre la gestion de la ville, le collectif s’en est pris aux «décisions imprévisibles» des autorités marocaines.

À cet effet, la plateforme réunissant des employés et commerçants a estimé que l’administration marocaine a élargi la liste des marchandises bannies aux frontières. Outre les produits de textile en provenance de la Chine, la liste s’étend dorénavant à certains produits alimentaires comme les amandes ainsi que les couches pour bébés. Toutefois, la délégation du gouvernement à Sebta a balayé d’un revers de main les informations parlant de restrictions ou mauvaise gestion aux frontières. Or, tout indique que le climat n’est pas au beau fixe aux frontières. Preuve en est cette sortie du syndicat des agents de la Guardia Civil Sebta, AEGC. Celui-ci s’est plaint dans un communiqué de la décision des autorités marocaines de réquisitionner les motocycles dont les conducteurs ne disposent pas du permis de conduire type A. «Cette restriction affecte des milliers de porteurs qui gagnent leur vie en acheminant des marchandises via leur motos», note le syndicat.

Tout en estimant qu’il s’agit d’une décision légitime et souveraine des autorités marocaines, la représentation syndicale a souligné que dans le cadre du bon voisinage, les autorités marocaines auraient dû mener une campagne d’information avant de passer à l’étape de confiscation des motocycles.



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