Jeux africains. Les athlètes en quête d’un ticket pour les JO de Tokyo
Le Maroc accueille la 12e édition des Jeux africains du 19 au 31 août. Zoom sur une rencontre sportive fédérant la jeunesse africaine.
Le 19 août, Rabat a revêtu les couleurs de l’Afrique. Une cérémonie d’ouverture a donné le coup d’envoi de la plus grande compétition africaine multisports en terre marocaine. La capitale et cinq autres villes marocaines accueilleront les Jeux africains (JA). Le Maroc assume une nouvelle fois son statut d’acteur sportif de premier plan sur le continent. En novembre 2018, le royaume avait accepté d’abriter la 12e édition des Jeux africains après le désistement de la Guinée équatoriale. «Les conditions sont optimales pour que cette édition soit réussie, surtout qu’organiser un événement de cette envergure en 6 mois représente un défi de grande taille», indique Rachid Talbi Alami, ministre de la Jeunesse et des sports.
Pour sa part, Mustapha Berraf, président de l’Association des comités nationaux olympiques d’Afrique (ACNAO), souligne «l’importance de cet événement sportif au niveau continental» et a félicité «le comité d’organisation de cette édition pour les efforts déployés pour son aboutissement». En termes d’infrastructures, le Maroc a mis à la disposition des Jeux Africains (JA) 27 sites de compétition, ainsi qu’un Village des jeux, domicilié à l’Université internationale de Rabat. Ces jeux se dérouleront dans les villes de Rabat, Salé, Témara, Casablanca, Benslimane et El Jadida. Cette compétition, créée par l’Union africaine (UA), revêt un caractère important car elle est qualifiante aux Jeux olympiques de Tokyo 2020.
Une compétition qualifiante aux JO
Ce grand événement continental est marqué par la participation de 6.396 athlètes qui disputeront 29 disciplines, dont 17 qualifiantes à Tokyo 2020. «Les Jeux africains sont une compétition sportive multidisciplinaire visant à promouvoir le sport africain de haut niveau et à encourager les échanges culturels entre les États membres de l’UA», indique le comité local d’organisation.
Cette compétition africaine a une histoire marquée par l’irrégularité de son organisation. «La première édition des JA s’est tenue en 1965 à Brazzaville. Pierre de Coubertin, fondateur des Jeux olympiques, et qui en avait proposé l’idée, avait pris le relais des Jeux de l’Amitié ayant impliqué les pays francophones. Les premiers jeux sont organisés à Brazzaville en 1965 et immédiatement reconnus par le Comité international olympique», rappellent les organisateurs.
La dernière édition s’est tenue en 2015 en République du Congo. Rappelons que les JA visent cinq objectifs. En premier, «promouvoir le sport africain de haut niveau et encourager les échanges culturels entre les États membres de l’UA». En deuxième lieu, «encourager les jeunes sportifs à se développer et atteindre les niveaux où ils peuvent représenter leurs Nations et leurs régions toutes entières». En troisième lieu, «offrir des opportunités aux pays africains de s’unir en travaillant sur un programme sportif défini d’un commun accord». En quatrième lieu, «développer un esprit de fair-play, de respect mutuel et d’olympisme chez les jeunes athlètes du continent». En cinquième lieu, «permettre aux jeunes des 54 États membres de l’Union africaine de se rencontrer, se familiariser et se connaître les uns les autres afin de développer l’esprit communautaire nécessaire et l’intégration régio».
Les Jeux ont déjà commencé
Les compétitions du JA ont officiellement démarré le 16 août avec les premières rencontres dans les disciplines du football, du volleyball de plage et du judo. Au 19 août, le Maroc est classé deuxième dans le tableau des médailles, derrière l’Égypte (voir tableau). Les judokas marocains se sont illustrés en décrochant 11 médailles dont deux d’or. La journée du 17 août a été prolifique pour les sportifs nationaux. Issam Bassou et Chaimae Eddinari y avaient décroché l’or dans les épreuves de -60 kg Hommes et de -48 kg Dames. Le judo national a également remporté 4 médailles d’argent grâce à Abderrahmane Boushita (60-66 kg Hommes), Ahmed El Meziati (66-73 kg Hommes), à Hamza Kabdani (73-81 kg Hommes) et à Soumiya Iraoui (48-52 kg Dames). Quatre autres médailles, de bronze cette fois, ont enrichi la récolte marocaine.