Maroc

Maroc-Chine. Bientôt un centre sino-marocain de médecine traditionnelle

La participation du ministre de la Santé au 2e Forum sino-arabe de coopération dans le secteur de la santé et dont les travaux se sont déroulés du 16 au 18 août   à Pékin a été fructueuse. Anas Doukkali rentre au Maroc avec la promesse de la création d’un centre sino-marocain de médecine traditionnelle à Casablanca qui se voudra un établissement de référence en Afrique du Nord.

Une délégation marocaine a pris part aux travaux du 2e Forum sino-arabe de coopération dans le secteur de la santé dont les travaux tenu du 16 au 18 août à Pékin. En marge de ce rendez-vous qui a connu la participation des ministres arabes de la santé, des représentants de la Ligue arabe ainsi que des experts et représentants d’organisations et institutions internationales, le ministère de la Santé du Maroc, Anas Doukkali, s’est offert une promenade dans un hôpital universitaire de Shanghai qui associe la médecine traditionnelle chinoise à la médecine moderne afin de s’enquérir de cette nouvelle pratique et de découvrir l’expérience chinoise dans la gestion des hôpitaux publics. Plus tôt dans la journée, indique-t-on, Doukkali avait visité une unité industrielle spécialisée dans l’industrie biopharmaceutique afin de se familiariser avec l’expérience de la Chine dans l’industrie pharmaceutique et de discuter de la mise en place de partenariats de coopération dans ce domaine.

Enfin bref, une visite dans l’empire du milieu aux allures de benchmark sur la médecine traditionnelle chinoise, un domaine que les autorités marocaines cherchent à promouvoir dans le royaume comme l’a souligné Doukkali dimanche selon qui le Maroc dispose d’un potentiel important dans le domaine des plantes médicinales qu’il faut saisir et développer davantage.

Appelant à la promotion de la coopération entre les deux pays dans le domaine de la gestion des hôpitaux et de l’utilisation des nouvelles technologies de l’information et de la communication dans le développement de la «santé numérique», le ministre a indiqué que l’Université de médecine traditionnelle chinoise de Shanghai et l’Université Hassan II de Casablanca devraient signer prochainement un accord visant à créer des formations dans ce domaine néanmoins l’annonce la plus importante de la visite sanitaire de Doukkali en Chine a été la création d’un centre sino-marocain de médecine traditionnelle. Spécialisé dans le traitement, la formation et la recherche scientifique, l’établissement se voudra un centre de référence en Afrique du Nord. Le futur centre qui sera implanté à Casablanca fait partie en effet des projets prévus dans le cadre de l’initiative «Ceinture et route», ont expliqué des responsables chinois de la Commission nationale de la santé dans leur présentation de ce projet au ministre. Il est à noter qu’une fois sorti de terre, ce centre viendra s’ajouter à l’offre chinoise déjà existante au Maroc notamment le centre de médecine traditionnelle chinoise ouvert depuis 1986 dans la ville portuaire marocaine de Mohammédia qui reçoit plus de mille patients par mois, principalement originaires de Mohammédia et des villes environnantes mais certains d’entre eux viennent également de Fès et d’Agadir à des centaines de kilomètres de Mohammédia.

Ledit centre qui propose une thérapie dont les origines historiques sont très liées avec la tradition médicale chinoise a servi un traitement par acupuncture à plus d’un million de patients marocains âgés de plus de 33 ans souffrant essentiellement de douleurs articulaires et de raideurs tandis que de nombreuses femmes au foyer se plaignent de sciatique, si l’on en croit l’agence Xinhua qui explique que la médecine chinoise notamment le système thérapeutique d’acupuncture ou le massage Tui Na (une spécificité chinoise qui prend en compte les méridiens et les points d’acupuncture du corps) est très recommandé par les professionnels marocains de la région. Les hôpitaux locaux recommandent généralement aux malades de se soigner dans un centre médical chinois, indique-t-on. Éric Arnoux, 50 ans, est un vieil ami de l’équipe médicale chinoise. Ce grand amateur de surf, de parachutisme et d’autres sports extrêmes confie à Xinhua qu’il souffrait depuis la vingtaine d’une spondylose cervicale et de douleurs musculaires lombaires. Le restaurateur français s’est rendu il y a plus de 20 ans chez les médecins chinois de Mohammédia et se dit très satisfait des effets curatifs. «L’équipe de Mohammédia a apporté des bénéfices à de nombreux patients marocains», souligne-t-il en espérant que leur centre pourra en traiter encore davantage.



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