WAC-EST. La décision du TAS décryptée par l’expert Yahya Saidi
Quelle lecture faites-vous de la décision du TAS ?
Vu que tous les recours du WAC ont été rejetés, la bataille judiciaire du WAC est déjà perdue. Il faut dire que la décision du TAS n’est pas surprenante. Il suffit de revenir à l’affaire CAF/FRMF en 2015 pour avoir un cas de jurisprudence similaire où le comité exécutif de la CAF a été déclaré «incompétent» de retirer le droit d’organisation de la CAN 2015 au Maroc. Aujourd’hui, c’est le même scénario qui se répète mais contre le Maroc cette fois-ci. Dans le cas EST/WAC, à 90% ce sont les Tunisiens qui sortent vainqueurs.
Comment expliquez-vous cette décision ?
Le TAS a renvoyé la balle à la CAF. Les instances «compétentes» de la confédération africaine auront à prononcer une sentence de premier et certainement de second degrés en cas de recours d’une des parties. Si les deux sentences sont en défaveur de l’EST, le club tunisien ira interjeter cette décision auprès du TAS alors que le WAC n’a plus le droit de recourir auprès de cette juridiction car les recours du club marocain ont été rejetés dans la décision partielle. En plus, le TAS aura à examiner d’autres requêtes de l’EST à titre subsidiaire et d’autres détails devront être étudiés.
Ce match peut-il être rejoué ?
Cette bataille finale ne sera pas gagnée sur le terrain. Ce match sera uniquement judiciaire entre les deux clubs au sein de la CAF et certainement au TAS. Et tout ça prendra du temps. Je crois que le WAC n’a pas approfondi les arguments de sa défense. En lisant les deux recours, on constate que le club marocain est passé rapidement sur certains points qui pouvaient peser dans la décision du TAS.