Fès-Meknès. Laenser veut réduire les disparités dans le monde rural
Lors des trois dernières années de son mandat, le conseil de la région a placé comme priorité la réduction des disparités dans le monde rural. Plus de 70% du budget d’équipement, estimé à quelque 1,25 milliard de DH, a été affecté aux secteurs de l’eau, des routes et de l’électricité.
Le conseil de la région de Fès-Meknès a organisé, jeudi dernier, une rencontre de communication avec les différents acteurs territoriaux de la région pour présenter ses principales réalisations durant la période 2015-2018. Un bilan jugé «satisfaisant » par Mohand Laenser, président du Conseil. Lors des trois dernières années, la priorité du conseil a porté sur la réduction des disparités dans le monde rural, avec une affectation de 70% du budget d’équipement, estimé à quelque 1,25 milliard de DH, aux secteurs de l’eau, des routes et de l’électricité.
En effet, malgré les efforts déployés par l’État pour la mise en œuvre des projets et des stratégies de développement visant l’amélioration du niveau de vie de la population dans le monde rural, les diagnostics territoriaux réalisés dans le cadre du Schéma régional d’aménagement du territoire (SRAT) et le Programme de développement régional (PDR) ont cependant montré que ces efforts n’avaient pas permis de réduire les disparités en général, et particulièrement dans les zones montagneuses où la situation du monde rural reste très inquiétante. Les projets réalisés dans le domaine de la réduction des disparités dans le milieu rural ont nécessité un investissement globalde plus de 1,5 milliard de DH. Une enveloppe de plus de 1,14 MMDH a été consacrée à la réalisation de projets de développement dans la région Fès-Meknès entre 2015 et 2018. Ces projets ont porté sur le renforcement des infrastructures et le soutien des secteurs culturel et social. Les projets d’infrastructure ont mobilisé une enveloppe de près de 1,073 MMDH et sont répartis entre les routes rurales avec 85 projets (666 MDH), l’eau potable avec 36 projets (230 MDH), l’électrification rurale avec 36 projets (83 MDH), l’appui à la scolarisation avec 8 projets (75 MDh) et le renforcement de l’accès aux soins avec 4 projets (près de 17 MDH). Le reste des investissements a été destiné à des secteurs visant le développement de la région, dont l’appui des services sécuritaires, la scolarisation dans le monde rural et le renforcement des partenariats avec les universités. Le soutien du conseil régional a concerné également activités sociales, sportives et culturelles et aux associations de la société civile.
À cette occasion, Laenser a mis l’accent sur l’importance du lancement prochain de la première tranche du programme de développement régional estimé à plus de 10 milliards de DH dédié à la réduction des disparités et à des projets structurants. Il est à noter que la région de Fès Meknès dispose des ressources financières propres (taxe sur les licences de chasse et taxe sur l’exploitation des minerais) et d’autres transférés par l’État (5% IS, 5%IR et 20% de la taxe sur les contrats d’assurance). Le transfert de crédits du budget général de l’État est plafonné à hauteur de 10 MMDH à l’horizon 2021. Depuis sa création en 2016, les ressources financières de la région ont passé de 436,88 MDH à 715,69 MDH en 2018, enregistrant une évolution moyenne de 19%. Le budget investi durant les trois premières années est de 1.740,46MDH,
Accélération des chantiers
Dans le détail, le budget d’équipement a été arrêté à 1.320,905MDH, dont 873,19 MDH ont été dédiés au programme de développement rural, 323,71 MDH pour les projets programmés dans le reste des clauses du budget d’équipement et 32 MDH dédiées au programme de développement régional. Il faut noter que lors de la session ordinaire du mois de juillet, tenue récemment, Laenser avait indiqué que le conseil a élaboré un programme prévisionnel de projets au titre de l’année 2019, comportant 57 opérations d’une valeur globale de 327MDH, dont 38 opérations (202 MDH) inscrites dans le cadre du programme de réduction des disparités spatiales et sociales dans le monde rural. Pour accélérer la cadence de réalisation de ces actions, le conseil a procédé, à la mobilisation de crédits supplémentaires aux projets qui en ont besoin. «Dans ce cadre, plusieurs conventions de partenariat ont été signées pour la concrétisation d’une série de projets dans le domaine du développement rural, de la formation et de l’emploi et du développement socio-économique», conclut le président.
