Sports

Affaire Lakjaa. Coulisses d’un « procès » qui divise la CAF

Après que l’information sur la suspension de Faouzi Lakjaa de toutes ses fonctions au sein de la Confédération africaine de football (CAF) pour une durée d’un an ait circulé, durant ces deniers jours, la Fédération royale marocaine de football a tenté de sauver ce qui peut l’être en publiant, mardi, son communiqué.

Or, au lieu de répondre au flot de questions que s’est posée l’opinion publique, le communiqué de la FRMF a fait dans la brièveté, amplifiant par là les interrogations jusqu’à pousser certains supports de presse à considérer que l’information en question n’est plus ni moins une « fake news » diffusée par les antagonistes de Lakjaa. 

Mais justement, cette affaire déclenchée suite à une plainte de la fédération éthiopienne de football, laquelle accusait Lakjaa de s’être pris physiquement à l’arbitre de la finale de la Coupe de la CAF, est loin d’avoir atteint son épilogue. Aujourd’hui, au sein de la CAF, les divergences battent leur plein entre un clan dirigé par le président Ahmed Ahmed et Faouzi Lakjaa, et l’autre mené par le Nigérian Amago Penek, le vice-président et le Sud-africain Alexander Jordan.  

En ce qui concerne la plainte de l’Union éthiopienne déposée auprès de la CAF le 5 juin dernier. Le Comité disciplinaire avait fixé le mardi 9 juillet comme date pour étudier et écouter les différentes parties  avant de délibérer. Lakjaa n’y était pas présent et n’a fait aucune déclaration expliquant les raisons de la décision du comité disciplinaire et les raisons de son absence, alors que certains de ses proches ont confirmé qu’il n’était au courant ni de la réunion du comité de discipline ni du fait qu’il était appelé à se défendre.

Une source au sein du siège de la CAF nous a confirmé que le comité disciplinaire avait déjà informé Lakjaa de la date de la réunion. Les membres attendaient sa présence, mais en l’absence du concerné, ils ont été finalement contraints de traiter le dossier malgré cela et de démarrer à partir de 10 heures avec la présence du juge sud-africain Raymond Hack, président du comité.

Cette même source attire l’attention sur le fait que les membres du Comité étaient presque unanimes sur la décision de suspendre les activités de Lakjaa au sein de la CAF pour un an, même si le rapport de l’arbitre agressé mentionne que Lakjaa se serait excusé.

Toutefois, ils ont divergé au sujet du libellé de la déclaration, une partie a jugé bon de diffuser le communiqué et l’a diffusé aux médias, dans le but de faire pression sur le président de la CAF Ahmed Ahmed, tandis que d’autres ont appelé à la signature du communiqué par le secrétaire général de la CAF.

Plus encore, le secrétaire général qui n’est autre que le Marocain Mouad Hajji, a refusé de signer et a informé les membres du comité que Lakjaa n’a pas pu assister à la séance, malgré sa présence au Caire car victime d’une intoxication alimentaire.

Ceci aurait augmenté les tensions et empêcha les membres du comité de discipline de rendre publique la  décision de suspension qui fut transférée aux membres du Comité exécutif afin de dire leur mot sur l’affaire, ce qui fit que le président de la CAF Ahmed Ahmed reporta toute décision officielle à la fin de la CAN

 

Faut-il rappeler que la CAF fait face actuellement à plusieurs affaires de corruption, poussant la FIFA à intervenir et à assigner son secrétariat général à la supervision de la CAF pendant six mois à compter du 1er août, affaiblissant davantage Ahmed Ahmed et ses collaborateurs.



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