Maroc

Circulation. L’hécatombe des routes continue

Les dernières statistiques montrent une hausse de 10 % du nombre de morts des accidents de la circulation durant les quatre premiers mois de l’année 2019, avec une pique dans l’inter-urbain.

Ce sont des chiffres dignes d’une «guerre civile» qu’a présenté mercredi à Rabat le secrétaire d’État chargé du Transport, Najib Boulif lors de la réunion de la Commission permanente de la sécurité routière. Ils traduisent ainsi une hausse de 10 % du nombre de morts des accidents de la circulation durant les quatre premiers mois de l’année 2019, qui sont montés à 1.357 (soit 96 décès de plus qu’en 2018). Le nombre de morts en milieu urbain a augmenté de 7,27% alors qu’en-dehors de ce périmètre la hausse était de 11,08%. Le mois d’avril a connu une hausse du nombre de morts de 28,19%, le mois de janvier de 15,45%, le mois de février de 3,32%, alors que le mois de mars a enregistré une baisse de 1,05%. Selon ces chiffres, la région de l’Oriental a enregistré une hausse de 67,86%, suivi de Tanger-Tétouan-Al Hoceima (26,15%), de Fès-Meknès (20,99%), tandis que les régions de Dakhla Oued-Eddahab et Lâayoune-Sakia El Hamra ont connu la baisse la plus substantielle de 83,33% et 60%, respectivement.

Aussi, les décès en motocycles ont augmenté de 34,15%, suivi des décès en voitures (32,17%), des piétons (23,46%) et du transport de marchandises (4,82%). Les principales causes d’accidents mortels sont l’excès de vitesse (38,8%), le manque d’attention (27,5%), le défaut de maîtrise des véhicules (14,2%) et au dépassement défectueux (2,9%). Le nombre de contraventions durant la même période s’est élevé à 622.780, soit une baisse de 13,70% par rapport à l’année précédente, alors que 235.752 procès-verbaux ont été établis, avec une baisse de 15,90%.

Boulif a ainsi mis l’accent sur l’élaboration de plans d’urgence au niveau territorial pour inverser cette tendance morbide, d’autant que la stratégie nationale de la sécurité routière (2016- 2025) ambitionne de réduire le nombre de morts sur les routes de 50% à l’horizon 2025. Il a, en outre, insisté sur les personnes sans protection qui représentent entre 80 et 85% des victimes d’accidents de la route durant cette période, ainsi que sur l’importance de coordonner entre les différents départements de la sécurité routière pour faire en sorte que la période estivale, qui connaît un fl ux exceptionnel, se déroule sans accidents. «L’utilisation de dispositifs développés de contrôle permettra de travailler de façon plus efficace», assure-t-il.



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