Pour stimuler l’emploi, le Maroc reçoit un prêt de 96 millions de dollars de la BAD
Le Maroc et la Banque africaine de développement (BAD) ont signé, mardi à Rabat, un accord de prêt pour le financement du programme axé sur les résultats pour l’amélioration de l’accès à l’emploi, portant sur un montant de 96,6 millions de dollars américains (soit environ 923 millions de dirhams).
Paraphé par le ministre de l’Économie et des Finances, Mohamed Benchaaboun, et la représentante résidente de la Banque africaine de développement (BAD) au Maroc, Leila Farah Mokaddem, en présence du ministre du Travail et de l’Insertion Professionnelle, Mohamed Yatim, cet accord vise à contribuer à l’amélioration des conditions de vie de la population à travers un accès inclusif à l’emploi et au développement des compétences.
Le programme, qui vient en appui aux stratégies nationales de l’emploi et de la formation professionnelle ainsi qu’au plan national de promotion de l’emploi, a pour objectifs de faciliter l’accès à l’emploi des jeunes et des femmes et à améliorer la qualité de l’emploi dans les régions.
S’exprimant à cette occasion, M. Benchaaboun a fait savoir que cet accord qui a trait à l’emploi vise essentiellement la création d’environ 100.000 emplois par an, outre l’accompagnement de 111.000 bénéficiaires de la formation qualifiante, dont 50% de filles.
Ce programme qui s’étend sur la période 2019-2021 revêt une forme particulière, a-t-il souligné, notant que l’accord signé avec la BAD porte pour la première fois sur des objectifs quantifiées permettant de tracer des résultats à même de promouvoir l’employabilité des jeunes et des femmes au Maroc.
Rappelant que cet accord vient contribuer à la mise en oeuvre des orientations de SM le Roi Mohammed VI en matière d’emploi et de formation professionnelle grâce à la mise en disposition de moyens financiers, M. Benchaaboun s’est réjoui de la relation « dense » entre le Maroc et la BAD et de l’appui précieux et constant que l’institution apporte au Maroc pour la mise en œuvre des réformes structurelles.
Pour sa part, la représentante résidente de la BAD au Maroc a indiqué que ce programme qui se base sur l’utilisation d’un instrument de financement axé sur les résultats et la performance, est une première dans un pays à revenu intermédiaire et témoigne du niveau de la confiance et de l’assurance de la BAD quant à l’utilisation des ses fonds dans le cadre de cet accord.
Dans ce sens, elle a relevé que le Maroc, « un partenaire de long terme » de la BAD est son premier client avec un portefeuille d’environ 3 milliards d’euros, a-t-elle indiqué, saluant l’excellence du dialogue entre l’institution continentale et le Maroc, qui se positionne sur la voie de l’émergence.
De son côté, le ministre de l’Emploi et de l’insertion professionnelle a mis en avant le niveau et la qualité des relations de coopération entre le Maroc et la BAD, se félicitant de l’intérêt porté par la BAD pour le financement de projets structurants au Maroc notamment dans le domaine de l’emploi et de la formation professionnelle qui revêt un intérêt primordial.
Ce programme coïncide avec les priorités du gouvernement et constitue un appui pour le plan national de la promotion de l’emploi qui vise à faciliter l’accès à l’emploi à améliorer le capital humain et renforcer ses capacités, a-t-il ajouté.