La Banque mondiale facilite l’accès de 100 jeunes Marocains dans le marché de l’emploi allemand
En 2015, l’Allemagne, le Maroc, la Banque mondiale et le Centre de Marseille pour l’intégration en Méditerranée (CMI) ont fait un pari fou qui s’est vite concrétisé, à la faveur de la rencontre de l’offre et de la demande…
L’initiative est née de la volonté de la Banque mondiale et du CMI pour faciliter l’instauration d’un dispositif bilatéral entre le Maroc et l’Allemagne. Le projet visait à assister l’Agence marocaine de promotion de l’emploi et des compétences (ANAPEC), dans une démarche d’intermédiation consistant à sélectionner et former des jeunes Marocains dont le profil pouvait intéresser le marché du travail allemand. De l’autre côté de la Méditerranée, des échanges étaient noués avec l’Agence fédérale pour l’emploi et l’Agence allemande de coopération internationale pour le développement (GIZ), afin qu’elles identifient les professions confrontées à des pénuries de main-d’œuvre. Ces travaux ont mis en évidence le potentiel du secteur du tourisme comme gisement d’emplois. À partir de là, le jeu de l’offre et de la demande a parfaitement fonctionné.
L’ANAPEC a constitué un vivier de cent jeunes Marocains désireux de travailler dans le tourisme et aptes à trouver un emploi à l’étranger. L’accord prévoyait de leur offrir une formation de base (en langues, notamment), avant leur départ et le début de leur apprentissage en Allemagne dans un lieu adapté, où ils se professionnaliseraient.
L’objectif de cette expérimentation était de tirer des enseignements utiles, de part et d’autre de la Méditerranée, indépendamment de la réussite ou de l’échec du projet. On peut noter avec satisfaction que les réticences réciproques autour de la faisabilité de l’opération ont vite cédé face à l’engouement de participer à une aventure novatrice et de trouver une solution à des besoins connexes.
De leur côté, les représentants allemands ont désormais mieux compris la nécessité de simplifier certaines démarches administratives et réglementaires. Et ce, afin de faciliter les recrutements au Maroc et d’intégrer intelligemment les nouveaux arrivants au marché du travail allemand et, plus généralement, de faciliter leur insertion sociale.