Éco-Business

Oeufs. La production s’affiche à la hausse

Réalisant une croissance annuelle soutenue de 8%, le secteur est monté en valeur mais doit encore surmonter quelques difficultés. 

La production en œufs pour l’année 2017 qui se chiffre à 5,5 milliards d’œufs a permis de réaliser un chiffre d’affaires estimé à 6,5 milliards de dirhams, a indiqué l’Association nationale des producteurs d’œufs de consommation (ANPO). «Ces dernières années, le secteur a affiché une croissance annuelle de 8%. Par contre et bien que la consommation des œufs ait affiché une croissance soutenue pendant ces dernières années, elle reste tout de même insuffisante», martèle Abdellatif Zaime, président de l’ANPO. En effet, dans son communiqué publié la veille de la célébration de la Journée mondiale de l’œuf, l’association a précisé que cette production satisfait à 100% la demande locale avec 180 œufs consommés par chaque Marocain annuellement. Zaime explique dans ce sens que «cette moyenne marocaine de consommation d’œufs est loin dernière la consommation affichée dans d’autres pays. Le Mexique affiche une consommation de 400 œufs par personne, au Japon c’est 359 et la moyenne européenne est de 250 œufs par personne par année». Les habitudes alimentaires des Marocains n’incluent pas la consommation d’œufs comme élément essentiel dans la nutrition quotidienne. «En effet, l’œuf a une grande valeur nutritive puisqu’il renferme tous les nutriments nécessaires au développement et au fonctionnement du corps humain. Les protéines contenues dans l’œuf sont dites «complètes» car elles renferment les 9 acides aminés essentiels. D’où l’intérêt de la consommation de ce produit», renchérit le président de l’association.

Réalisations
Le secteur de la production des œufs de consommation au Maroc a connu un développement accru au cours des dernières années grâce à d’importants investissements estimés à 3,5 milliards de dirhams, ce qui a permis de créer 252 fermes d’élevage de volaille modernes respectant les normes internationales de production. L’ANPO a fait, en outre, remarquer, que le secteur a créée 21.500 emplois directs et près de 31.000 emplois indirects à travers les circuits de commercialisation et distribution. «La chaîne de production nationale est sécurisée dans le sens où la totalité de ces fermes sont autorisées à exercer par l’ONSSA. Elles sont d’ailleurs régies par la loi 49-99 qui impose un contrôle garantissant un produit de qualité». Par ailleurs, il est à noter que la production nationale actuelle satisfait à 100% la demande interne. Dans cette optique, le président de l’ANPO assure qu’«entre 3 et 5% du surplus de production est ainsi destiné au marché de l’export. Les œufs marocains sont exportés vers des marchés du sud du Sahara, comme le Mali ou encore la Mauritanie».

Blocages
C’est au niveau de la distribution et du transport du produit que l’effort doit être fourni par les opérateurs du marché, assure la même source. En effet, le secteur a besoin de plus de réglementation dans ce sens précise la même source afin d’assurer un meilleur produit pour le consommateur. Il est à savoir aussi que 95% de la matière première nécessaire à l’alimentation de la volaille sont importés, ce qui crée un blocage en termes de coûts pour les producteurs d’œufs. «Le prix de revient devient ainsi cher pour les opérateurs. Aujourd’hui, il oscille entre 0,75 et 0,73 centimes. C’est le marché de l’offre et de la demande qui régule les prix, ceci se répercute donc sur le prix final proposé au consommateur», affirme Abdellatif Zaime.



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