Monde

Les femmes meurent-elles plus d’infarctus ?

La Fondation française cœur & recherche fait un appel aux dons pour mener une étude axée sur les facteurs de risques pouvant expliquer pourquoi les femmes sont aussi nombreuses à mourir d’infarctus.

Aussi surprenant que cela puisse paraître, l’infarctus est la première cause de mortalité chez les femmes non ménopausées et c’est pourtant encore ignoré. C’est cette donne qui a motivé des scientifiques pour, d’une part, informer la gent féminine de ceci et, d’autre part, de pouvoir mettre les femmes au cœur d’une étude spécifique, explique le 20 Minutes.

Lancée par la Fondation française cœur & recherche en cette fin septembre, cette étude a pour but d’en apprendre plus sur les causes qui entourent les décès de plus en plus fréquents des femmes non ménopausées par des maladies cardiovasculaires.

Les femmes de plus en plus exposées

«Une femme a quatre fois plus de risques de mourir d’une maladie cardiovasculaire que d’un cancer du sein», introduit Elisabeth Riboud, déléguée générale de la Fondation cœur & recherche. Un risque minimisé, voire méconnu du public et des médecins.

De plus, il y a de plus en plus de femmes touchées par ces problèmes de cœur : «Nos études montrent que le nombre de décès des femmes non ménopausées avait augmenté de 25% en dix ans environ», explique Martine Gilard, professeur de cardiologie au CHU de Brest et présidente de la Société française de cardiologie. Et d’ajouter : «C’est très compliqué d’expliquer pourquoi, c’est pour cela qu’il faut lancer un projet de recherche».

Tant de facteurs qui motivent la fondation à faire appel aux dons pour espérer atteindre quelque 150.000 euros nécessaires au lancement du projet. Cette étude consistera à se concentrer sur les patientes longtemps laissées sur le banc de touche. En effet, depuis une trentaine d’années la science exclut des essais les femmes non ménopausées.

Mieux vaut prévenir que guérir

Les préjugés ne viennent rien arranger. Et pour cause, que ce soit au niveau du citoyen ou au niveau des médecins, ils nuisent au diagnostic. Selon la source, «une femme en plein infarctus est prise en charge une demi-heure à une heure plus tard par rapport à un homme». L’occasion de sensibiliser les femmes et les inciter à faire plus attention et prendre soin de leur santé notamment leur cœur.

Parmi les hypothèses à explorer, les médecins estiment que plusieurs changements ont été opérés dans les sociétés actuelles : «On sait que les femmes fument plus qu’avant», reprend la cardiologue. Ceci en plus de la sédentarité, le stress, l’obésité ou encore la pilule. «Ce n’est pas un facteur à lui seul, mais si la patiente sous pilule fume et a dans sa famille des personnes qui ont souffert de maladie cardiaque, pourquoi pas, répond la cardiologue. De toute façon, tout sera exploré».

À travers ces études et selon les résultats, la prévention va pouvoir être améliorée sur ces questions de manière à ce que chaque femme puisse agir en conséquence quand le besoin s’en présentera. «Dans 90% des cas, un infarctus provoque une douleur dans le thorax, diffuse, qui peut remonter jusqu’au bras, au dos, à la mâchoire, associée à une grande angoisse et un essoufflement», détaille la cardiologue. Et de conclure : «Dans 8 à 10% des cas, les patients ressentent une grande fatigue et des nausées».



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