Facebook accusé de discrimination dans la diffusion d’offres d’emploi
Dix sociétés qui utilisent la plateforme sont également visées par la plainte qui accuse donc Facebook de laisser les employeurs faire des publicités basées sur le genre et l’âge, ce qui est illégal aux États-Unis. « Je ne devrais pas être privée de l’opportunité de voir une offre d’emploi juste parce que je suis une femme », a déploré Bobbi Spees, l’une des trois femmes citées dans la plainte. Le porte-parole de Facebook, Joe Osborne a assuré dans un communiqué à CNNMoney, que la société ne tolérerait aucune discrimination. « C’est strictement interdit par nos politiques et l’an dernier nous avons renforcé nos systèmes pour les protéger des mauvais usages », a-t-il ajouté.
L’Union américaine pour les libertés civiles (ACLU) a concédé que les plateformes en ligne comme Facebook ne sont en général pas responsables du contenu publié par des tiers. « Mais, dans ce cas, Facebook ne fait que simplement publier du contenu créé par d’autres. Il a construit l’architecture de ce cadre marketing discriminant, l’a mis en place, a encouragé les employeurs à l’utiliser et fourni le service de publicité », estime l’association.
Le ministère américain du Logement a accusé en août Facebook d’enfreindre la loi en laissant des agences immobilières ou des propriétaires utiliser son système de publicité ciblée de manière à exclure certains acheteurs ou locataires potentiels. Le plus gros réseau social au monde avait alors supprimé 5.000 options de son programme de publicité ciblée, afin d’empêcher la discrimination raciale ou religieuse.