Création à Abidjan d’une Alliance régionale pour le suivi de l’adhésion du Maroc
L’Institut Amadeus, l’Initiative de Prospective Agricole et Rurale (IPAR, Sénégal) et le Centre ivoirien des recherches économiques et sociales (CIRES) ont annoncé, vendredi à Abidjan, la création d’une Alliance régionale pour le suivi de l’adhésion du Maroc à la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).
« A l’issue des ateliers de réflexion tenus vendredi dans le cadre de la conférence +Le Maroc dans la CEDEAO : élargissement ou approfondissement ?+, l’Institut Amadeus et ses partenaires régionaux : l’IPAR et le CIRES, annoncent la création d’une Alliance régionale pour le suivi de l’adhésion du Maroc à la CEDEAO », indique une déclaration conjointe.
Après l’accord de principe exprimé par les chefs d’Etats de la CEDEAO au sujet de l’adhésion du Maroc, lors du sommet de Monrovia en juin 2017, « cette démarche vise à faire en sorte que les sociétés civiles ainsi que les représentations patronales et syndicales puissent s’approprier les enjeux de cette adhésion de manière éclairée et objective », indique la même source.
Les conférences organisées à Dakar il y a 3 semaines et Abidjan aujourd’hui ont confirmé l’intérêt fort exprimé dans la région pour l’adhésion marocaine mais aussi la pertinence d’une démarche d’explication et d’approfondissement autour des avantages et des défis qu’elle pose à la fois au Maroc et à la CEDEAO, ajoute la Déclaration conjointe.
Cette alliance régionale pour le suivi de l’adhésion du Maroc aura pour vocation de « mener des réflexions sur les complémentarités économiques, les enjeux de la protection de la circulation des personnes ainsi que les impacts macroéconomiques et les conséquences sur les flux logistiques et le commerce ouest-africain ».
« L’Alliance et les comités conjoints bilatéraux appellent les Etats membres et le Maroc à faire preuve d’ingéniosité pour définir un processus de négociations ouvert sur tous les acteurs afin de renforcer l’esprit d’une CEDEAO des peuples et qui prenne en compte les spécificités nationales de l’ensemble des parties », poursuit le document.
Les parties à la négociation sont ainsi appelées à imaginer un cadre de négociation « organisé en phases transitoires, capable de préserver les acquis communautaires dans une CEDEAO à 16 membres. Cet élargissement au Maroc de la CEDEAO pourrait en outre constituer l’occasion d’un approfondissement des politiques communautaires ».
Dans sa Déclaration conjointe, l’Alliance souhaite élargir cette initiative aux pays anglophones de la CEDEAO et annonce l’organisation prochaine d’activités conjointes avec des centres de recherche partenaires au Ghana et au Nigeria avec le soutien de la Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM).