Alliances efface son ardoise
Lors de la présentation des résultats 2017, le top management d’Alliances a fait le point sur le plan d’avancement de son plan de restructuration de sa dette. Cette stratégie, initiée par le groupe 4 ans auparavant, a permis de réduire considérablement-voire dépasser les objectifs fixés-son niveau d’endettement ainsi que les frais financiers.
C’est un Ahmed Ammor droit dans ses bottes qui a commenté les résultats annuels du groupe Alliances, lors de la conférence tenue mardi 03 avril. L’occasion également pour le directeur général de présenter l’état d’avancement du plan de restructuration de la dette entamée par le groupe il y a un peu plus de 4 ans. «Alliances a, en effet, mené un processus très long et complexe qui a été couronné de succès», souligne Ammor.
Ce plan de restructuration visait à la fois des objectifs stratégiques et des résultats à atteindre. La première catégorie concernait le renforcement de la gouvernance avec un conseil d’administration soutenu par 4 membres indépendants. Ajouté à cela, plusieurs comités d’audit, de rémunération, d’investissement ainsi qu’un comité exécutif qui sera présidé par le directeur général. Le groupe tente également de se recentrer sur son cœur de métier, la promotion immobilière. La procédure de la mise en liquidation de ses filiales dédiées à la construction (EMT, EMTB, EMTR) est d’ailleurs toujours en cours. Concernant la station Lexus, les actifs de la première phase du projet ont été cédés dans le cadre du plan de restructuration de la dette privée du groupe pour près de 750 MDH. Par ailleurs, un avenant est en cours de signature pour le repositionnement de la 2e phase de la station.
Pour couper cours aux spéculations autour de la station Lexus, Ammor assure que l’hôtel a ouvert l’été passé et le golf est toujours en activité. Autre volet qui a également été couronné de succès et non des moindres, l’endettement. Le groupe a en effet réussi à réduire considérablement sa dette. Elle est passée de 8,5 MMDH en début 2015 à 4,7 MMDH à fin 2017. Le groupe espère que son niveau d’endettement se limitera à seulement 2 MMDH à fin 2018 après extinction de la quasi-totalité de sa dette bancaire. Celle-ci a été ramenée à 1,1 MMDH après la signature de plusieurs protocoles. De son côté, la dette privée a également fait l’objet d’un lifting. Sa restructuration a été faite en deux phases, ce qui lui a permis de passer de 4,5 à 1,9 MMDH. Le reliquat a fait l’objet de la signature de 2 protocoles avec les détenteurs pour son reprofilage. Ces efforts de restructuration ont permis également au groupe d’enregistrer une réduction significative des frais financiers. Ceux-ci ont baissé de 72% depuis 2014 (604 MDH) pour se limiter à 170 MDH à fin 2017. Le top management affirme que le plan de désendettement qui se poursuivra cette année, impliquera un montant de frais financiers d’environ 100 MDH à fin 2018.
En revanche, le chiffre d’affaires consolidé s’est établi à plus de 3 MMDH, soit 500 MDH de moins que l’exercice précédent. Ce retrait de 15% est attribuable, selon le top management, à un décalage dû à une opération de titrisation d’un montant de 1,1 MMDH prévu pour fin 2017. Or, le groupe n’a reçu l’aval de l’AMMC qu’en janvier 2018. Sans ce glissement, le groupe aurait réalisé un chiffre d’affaires 2017 conforme aux prévisions. Le résultat net part du groupe a, pour sa part, progressé de 21%; se situant ainsi autour de 174 MDH contre 144 MDH une année auparavant. Ces hausses reviennent particulièrement à la forte contribution de l’activité habitat social et intermédiaire, via la filiale Alliances Darna et des projets du groupe en Afrique, notamment en Côte d’Ivoire et au Cameroun. Le groupe entend, d’ailleurs, maintenir la contribution du pôle international à plus de 20% à l’activité consolidée du Groupe à l’horizon 2019.