Éco-Business

­­Dernière ligne droite pour l’intégration industrielle de l’éolien

Un nouveau décret autorise l’ONEE à détenir des parts dans le capital de 5 sociétés créées dans le cadre de la 2e tranche du programme intégré de l’éolien. Le coût global des projets s’élève à 11 MMDH.

La mise en œuvre progressive des parcs éoliens s’effectue dans les délais. C’est ce qui ressort de l’autorisation accordée à l’ONEE pour la prise de participation dans le capital des nouvelles sociétés qui seront chargées de la réalisation des projets inscrits dans la 2e tranche du programme intégré. Rappelons que la 1er phase du projet éolien est d’une capacité de 150 MW, tandis que la 2e porte sur 850 MW. L’ONEE détiendra 30% du capital de 3 sociétés sur les 5 listées dans la nouvelle décision, à savoir le parc éolien de Midelt, Jbel Lahdid et Tanger II, alors que l’office détiendra 10% du capital de deux compagnies opérant successivement à Boujdour et Tiskrad. Les stations seront aménagées via des contrats de partenariat avec le privé, à travers «des conventions de fourniture et d’achat d’électricité qui seront conclues entre l’ONEE et les partenaires privés sélectionnés à l’issue de processus d’appels d’offres internationaux», indique le décret. «En plus de la supervision et de la coordination, l’office se concertera avec les parties signataires de la convention et les ministères pour faire évoluer le pilotage du programme, y compris le volet relatif à l’intégration industrielle», souligne le décret. Aux côtés de l’ONEE, le Fonds Hassan II sera associé au capital des 5 sociétés, avec des pourcentages oscillant entre 5 et 30%. Le budget d’investissement des projets s’élève quant à lui à 11 MMDH, «sans compter les investissements réalisés par l’ONEE couvrant les dépenses d’acquisition du foncier et le raccordement au réseau», précise le business plan de la prise de participation autorisée.

Des fonds mobilisés
Le feu vert donné pour entamer la 2e tranche du programme intégré est synonyme de bouclage de l’étape de mobilisation des ressources pour participer dans les nouvelles sociétés, dont le capital sera majoritairement détenu par le privé (à hauteur de 65%). Plus de 5,7 MMDH seront affectés à la prise de participation au sein des sociétés de Midelt, Jbel Lahdid et Tanger II, au moment où les compagnies de Boujdour et Tiskrad seront entièrement détenues par le privé. Selon les prévisions des plans d’action des nouveaux opérateurs, les revenus nets annuels pour les 3 premières stations devraient atteindre près de 1,1 MMDH, tandis que pour les 2 stations détenues par le privé, les prévisions tournent autour de 39 MDH, «avec un taux de croissance qui varie entre 2 et 3%». Parallèlement à ces indicateurs -rassurants pour l’office- c’est «l’usage de l’énergie propre dans les projets économiques» qui est le plus recherché, au vu des attentes du département de tutelle. La mise sur les rails de l’industrie éolienne devrait aussi faciliter un transfert de technologie. L’intégration industrielle devra quant à elle concerner un total de 1050 MW. À rappeler que les consortiums pour participer à l’appel d’offres de construction du projet intégré concernant les 5 sites ont été choisis en novembre 2012, et la mise en service par tranche de 150 MW se fera annuellement jusqu’en 2020. 



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