Al-Sissi se dirige sereinement vers un nouveau mandat

Près de 60 millions d’électeurs voteront aujourd’hui pour «choisir» entre le président sortant Abdel-Fettah Al-Sissi, 63 ans et Moussa Mostafa Moussa, 65 ans, son unique challenger.

 

Le faux concurrent de Sissi se présente sous l’étiquette du parti libéral Al-Ghad (Demain) et ne risque pas de fausser les pronostiques puisqu’il est également partisan d’Al-Sissi, qui a remporté son premier mandat en 2014 avec 96,9% des voix.

Le bilan d’Al-Sissi est un véritable dilemme pour les Égyptiens. D’un côté, l’homme fort du Caire a réussi à stabiliser le pays après le chaos qui a suivi le printemps arabe en 2011. Quand le pays a plongé dans une vague de terrorisme, Al-Sissi s’est montré intraitable avec les groupuscules qui attaquaient les minorités religieuses coptes dans les grandes villes ainsi que les symboles de l’État égyptien au Sinae.

Mais dès son accession au pouvoir, Al-Sissi lance une flopée de réformes au coût social très pesant pour la majorité des Égyptiens, comme c’est le cas de la dévaluation de la monnaie, la diminution des subventions d’État provoquant une flambée des prix affectant durement les Égyptiens.

 

À 63 ans, l’ex-prochain président aura pour mission de remettre le pays sur les rails tout en desserrant l’étau autour des libertés individuelles. Un véritable casse-tête.