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VIX : «L’indice de la peur» qui fait chavirer Wall Street

Scruté du coin de l’œil de la part des analystes financiers du monde entier, l’indice «VIX», que les initiés appellent «l’indice de la peur», vient de dépasser un seuil critique ces derniers jours. De quoi s’agit-il ?

Les parallèles avec la crise boursière internationale de 2008 font généralement frémir. Et depuis quelques jours, les places financières internationales sont prises de panique, pour cause, un indice boursier dont la dernière hausse a justement auguré du crash des subprimes. Établi quotidiennement par le Chicago Board Options Exchange (CBOE), cet indice VIX est calculé en faisant la moyenne des volatilités sur les options d’achat (call) et les options de vente (put) sur l’indice Standard & Poor’s. Selon les financiers, cet indice permet de mesurer le niveau de peur – c’est pourquoi il est souvent appelé indice de la peur – des investisseurs qui est implicitement contenu dans les prix des options. Problème, depuis le début de semaine, l’indice a dépassé le seuil critique, à savoir le «niveau 40».

Il faut dire que de 1990 à 2018, l’indice a dépassé le niveau 40 à seulement 5 reprises : lors de l’effondrement des marchés monétaires et financiers russes, après les attentats du 11 septembre, en réaction au scandale Enron, et durant la crise des supbrimes. Le contexte actuel est quant à lui marqué par la chute du Dow Jones. Ce dernier a connu le 5 février un nouveau «lundi noir», perdant près de 1.600 points en cours de séance et clôturant en baisse de 4,6%. Du jamais-vu, ce qui a provoqué un vent de panique à Wall Street et dans le monde.
 
Quelques heures plus tard, la Bourse de Tokyo a emboîté le pas à la Bourse de New York, en dévissant de plus de 5% mardi matin. Alors que le VIX n’avait pas dépassé les 18 points en 2017, l’indice a enregistré la plus forte hausse journalière de toute son histoire. Mardi, il est même monté à 50 points, au plus haut depuis 2011. VIX est certes retombé à environ 30 points en fin de séance européenne, mais c’est toujours un niveau élevé, observé par exemple lors du krach chinois.

Depuis, si les marchés donnent l’impression d’être revenus à la normale, cette accalmie cache néanmoins mal la nervosité qui continue de régner sur les marchés…

 



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