Orchestre philharmonique du Maghreb : Une histoire digne d’une comédie musiciale…

Du 23 au 27 janvier, l’Orchestre philharmonique du Maghreb propose un voyage d’exception à travers les comédies musicales qui ont le plus marqué. Un périple à la fois initiatique et temporel pour commencer l’année en beauté.
6concerts, 3 villes du royaume et un orchestre composé d’Algériens, de Tunisiens et de Marocains qui offre le meilleur de la musique au public! Telle est la vision de l’ Orchestre philharmonique du Maghreb, qui propose un série de concerts dédiée aux comédies musicales du 23 au 27 janvier à Casablanca, Rabat et Oujda. Un programme costaud sur le thème des comédies musicales et plus particulièrement de Leonard Bernstein. Le compositeur, qui aurait eu 100 ans cette année, fait figure de légende de la musique classique. C’est donc tout naturellement que l’Orchestre philharmonique du Maghreb a choisi de rendre hommage à cet homme aux multiples casquettes. Leonard Bernstein a en effet marqué son époque à plus d’un titre. Lorsqu’il acquiert la renommée internationale avec West Side Story (1957), accède à la direction musicale de l’Orchestre philharmonique de New York (1958) ou anime des émissions de télévision (à partir de 1954), il a déjà une solide carrière derrière lui qui révèle la polyvalence de son talent. Chef d’orchestre, compositeur, pianiste, pédagogue, écrivain, homme de télévision, «Lenny» fait voler les barrières en éclats. Les concerts du Nouvel an de l’Orchestre Philharmonique du Maghreb seront dirigés par Olivier Holt, chef d’orchestre formé par Leonard Bernstein. Deux chanteurs classiques interpréteront les oeuvres chantées: Aurore Ugolin, mezzo-soprano, et Jean-Loup Pagésy, baryton, tous deux issus du prestigieux Conservatoire national supérieur de Paris. Au total, six concerts sont prévus à Casablanca, Rabat et Oujda, où l’orchestre se produira pour la première fois.
Une aventure nécessaire…
L’Orchestre philharmonique du Maghreb, initié par la Fondation Ténor pour la culture en janvier 2015, veut œuvrer pour le rapprochement des peuples et des cultures en utilisant son savoir-faire: «le langage universel de la grande musique». Ce projet est une grande première dans la région. L’Orchestre philharmonique du Maghreb a vu le jour il y a 2 ans. Il est exclusivement constitué de musiciens algériens, marocains et tunisiens issus des plus grands orchestres internationaux. Pour ses premiers concerts, cette formation a été dirigée par le grand chef franco-tunisien Fayçal Karoui. La soprano algérienne Amel Brahim-Djelloul et la pianiste marocaine Dina Bensaïd, toutes deux diplômées du prestigieux Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris (CNSMDP), se sont jointes à cette initiative originale en tant que solistes. Le public a particulièrement bien accueilli la première série de concerts donnée en janvier 2015. Plus de 4.000 spectateurs ont applaudi la performance de cette formation symphonique inédite à Rabat, Casablanca, Tanger et Marrakech. En 2016, le projet a pris une ampleur toute particulière, avec l’organisation d’une tournée de concerts au Maroc et en France autour du Requiem de Verdi. Pour l’occasion, le Chœur philharmonique du Maroc (nouvellement créé), l’Orchestre Philharmonique du Maghreb et le Chœur régional Vittoria d’Île-de-France ont été réunis sous la direction de Michel Piquemal. Au-delà du challenge artistique, ces concerts au Maroc et en France ont été l’opportunité d’une découverte accrue des pays d’où sont issus les intervenants. Cette dimension d’échange interculturel est porteuse d’un message de paix, d’espoir et de joie. Elle renforce le dialogue entre la France et le Maghreb et plus globalement la fraternité transméditerranéenne. Pour commencer l’année 2018, l’Orchestre philharmonique du Maghreb fêtera les 100 ans de ce compositeur et chef d’orchestre si charismatique…
Hommage à Bernstein
Comédies musicales, symphonies, ballets, musique de chambre ou musique sacrée, malgré l’intensité de son activité de chef et de pédagogue, Leonard Bernstein trouve le temps d’explorer tous ces genres. Ses œuvres reflètent sa personnalité, celle d’un musicien fougueux et énergique, sensible et préoccupé par les problèmes sociaux de son époque. Cet homme généreux et empreint de spiritualité et de foi en l’humanité manie avec aisance tous les styles – jazz, pop, classique, musique populaire, folklore, choral religieux – qu’il mêle dans une musique représentative de l’Amérique du XXe siècle. Interprète en quête de vérité absolue, Leonard Bernstein dirige partout! En Amérique, en Europe ou en Asie, il laisse derrière lui le souvenir d’un chef d’orchestre au magnétisme envoûtant. Musicien engagé, il est présent lors d’instants historiques, comme la célébration de la chute du mur de Berlin pour laquelle il dirige la Symphonie n° 9 de Beethoven de chaque côté du mur. Un pédagogue passionné et qui passionne, voilà ce qu’il était. Transmettre est une passion de Bernstein. Cours, conférences, concerts éducatifs, émissions télévisées… il emploie tous les moyens existants pour toucher le plus large public possible. Animé par cette passion d’enseigner, il créé les Young People’s Concerts, émission au cours de laquelle il fait découvrir la musique classique aux enfants de manière ludique et poétique.