Maroc

Maserati Ghibli GranSport : Bien plus qu’un trident d’accès

Séductrice, raffinée et bien motorisée, la Ghibli diesel conjugue toutes les qualités d’un coupé-berline taillée pour la route comme pour la ville. Celle-ci fut d’ailleurs notre terrain de jeu, une demi-journée durant, au volant de cette berline d’exception. Compte-rendu d’un essai court mais intense.

Dans le segment haut de gamme, certains modèles ont du mal à assumer leur étiquette de «ticket d’entrée». Pas la Ghibli ! La berline «access» à l’univers Maserati non seulement assume son rôle, mais elle le sublime par une présentation, un raffinement et des prestations qui, d’entrée de jeu, la positionnent un cran au-dessus de la concurrence directe, teutonne incluse. À ce titre, il incombe d’abord de classifier ce modèle qui, de par son architecture et ses dimensions, se poste dans le club très restreint des coupés-berlines premium où évoluent aussi les Audi A7 Sportback, Mercedes CLS et autre BMW Série 6. Une cour jusqu’ici chasse gardée des labels chics allemands jusqu’à l’arrivée de la Ghibli qui vient endosser le costume du parfait outsider.

Racée, large et imposante
Récemment rafraîchie, la ligne extérieure de la Ghibli se décline désormais en deux exécutions : GranLusso et GranSport. C’est précisément cette dernière qui nous a été prêtée mais exclusivité du modèle oblige pour seulement une demi-journée. L’occasion de redécouvrir de près les atouts physiques de cette grande berline qui s’étend sur 4,97 mètres de long et dont le regard farouche ne fait qu’accentuer son pouvoir de séduction. On apprécie aussi cet épaulement de la ceinture de caisse au niveau des ailes arrière, sculptant à l’italienne une sensuelle chute de rein. Entre la ligne de toit arquée et les portes dépourvues d’encadrement, les codes stylistiques du coupé-berline sont respectés à la lettre. À l’arrière, les quatre canules d’échappement sèment le doute sur la nature du moulin qui carbure pourtant au gazole. De couleur blanche, notre modèle d’essai est rehaussé par quelques «plus» comme ces belles jantes en carbone chaussées de gommes de 21’’. Entre la couleur sombre de celles-ci, le rouge des étriers de frein et la teinte blanche de la carrosserie, le contraste est saisissant.

Ambiance chic et cosy
Cette même couleur écarlate se retrouve aussi à bord à travers une somptueuse sellerie en cuir véritable. Normal car à ce niveau de gamme un habillage en similicuir eut été indécent et indigne d’une auto flanquée d’un trident. Difficile de ne pas trouver sa position de conduite et son aise, sur un tel siège enveloppant et réglable électriquement sur 12 directions. Entourée de cuir étendu sur la planche de bord et surmontée d’une horloge analogique, la console centrale ne manque pas de raffinement, à l’image aussi du revêtement en fibre de carbone qui recouvre sa base. Bien installé au volant, on apprécie l’ergonomie de l’ensemble avec des commandes qui tombent sous la main et un écran tactile à portée de doigt. Plutôt grand (8,4’’), celui-ci centralise la quasi-totalité des fonctions de confort, de la climatisation tri-zone à l’interface multimédia (autoradio, téléphonie, navigation…) en passant par le dispositif de caméras panoramiques. Là encore, il s’agit d’une option dont disposait notre Ghibli d’essai.

Un confort «tapis volant» et un diesel envoûtant
Petit clin d’œil au «porschistes», le démarrage se fait par un bouton situé à gauche du volant. Le V6 diesel réveille ainsi ses 275 chevaux dans une sonorité assez feutrée. Nos premiers tours de roues nous révèlent une berline assez lourde et très typée confort au point de devoir enfoncer la pédale droite pour mouvoir l’engin. Sauf qu’en enclenchant la touche Sport, le répondant du moteur change comme par miracle et les 600 Nm de couple ne se font pas attendre. Exit le caractère pépère et le son quelconque. Place à des accélérations plus musclées et des vocalises viriles. C’est là que l’appellation GranSport est tout sauf usurpée ou exagérée. La Ghibli file noblement dans les grandes artères de Casablanca sans se montrer gloutonne. En conduite urbaine, l’ordinateur de bord nous a affiché un petit 7 l/100 km quand le constructeur promet encore plus de sobriété en cycle mixte avec tout juste 5,9 l/100 km. Une façon de dire que rouler en Ghibli est tout sauf ruineux. Encore faudra-t-il signer un chèque de 995.000 DH auprès de la Société de développement automobile (groupe Somed), l’importateur exclusif et officiel de Maserati. Selon les bourses, certains jugeront ce tarif dispendieux, voire élitiste, quand d’autres le trouveront correct et à leur portée. Pour nous, la Ghibli est tout simplement la preuve qu’il est possible de rouler dans une voiture d’exception, une Maserati tout de même, mais sans s’acquitter d’un montant stratosphérique.  



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