Maroc

Denis Hedone : Capteur d’âme

Il est probablement le plus marocain des Estoniens. Il a choisi comme refuge Casablanca, par amour, il y a quelques années. Depuis, il capte les âmes grâce à son objectif et se fraye un chemin dans le monde de la mode et de la street photographie.

Ses photographies constituent une pause dans le temps, un pont vers l’autre, un chemin vers le cœur des humains. Autodidacte doué, il commence à envisager la photographie comme un métier presque malgré lui, comme rattrapé par un talent caché depuis trop longtemps et qui ne demande qu’à s’exprimer. «J’ai commencé la photographie en 2012. J’ai toujours été passionné par l’image, par le monde du cinéma, de l’art, de la mode. Je prenais des photos souvent mais sans savoir que je voulais en faire un métier», explique le photographe estonien, né de parents biélorusse et ukrainien, qui ne s’est jamais senti vraiment chez lui dans son pays. Il décide alors de devenir citoyen du monde. Il vit en Australie et écume les petits boulots pour pouvoir s’acheter du matériel de photographie afin de réaliser son rêve de devenir photographe professionnel. «Ce n’est pas vraiment un don. Je pense que le travail est la clé de tout. Il faut s’entraîner tout le temps, travailler sa technique en prenant le plus de photos possibles, consacrer du temps à la photographie». Et son temps, il le dédie à sa passion. Il cherche, apprend, s’informe, s’entraîne et voyage encore et encore.

L’Asie est une vraie source d’inspiration pour lui, une galerie de doux visages qui en disent long. Destination fétiche, il part à la rencontre de l’humain et capture des visages d’enfants, de paysans, mais aussi des paysages. «J’aime les visages. Ils sont le miroir de l’histoire de chacun. On peut lire beaucoup de choses sur un visage. Les visages me fascinent», continue celui qui aime s’éloigner de la folie de la ville et rencontrer de «vraies personnes». Paradoxalement, abstraction faite des photos de rue, Denis Hedone est spécialisé dans la photographie de mode. Deux mondes bien différents. Des shootings pour des campagnes de mode, ou des magazines, qui peuvent paraître superficiels mais qui, aux yeux du photographe, ne le sont pas.

Pour lui, il y a du beau et du vrai dans tout. Il aime autant les photos de paysages, dans des contrées lointaines, que les photos de villes et du monde de la mode. «Encore une fois, je m’intéresse au visage, à l’être humain. Ce ne sont pas les vêtements ou la mode qui vont m’intéresser, mais la personne qui les porte. En captant ce petit quelque chose du modèle, l’habit ne peut que mieux ressortir», explique le photographe idéaliste et rêveur. Résultat: des photographies qui ont du style, où transparaissent sincérité et humanité, avec une touche d’originalité et un «supplément d’âme». 



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