Immobilier d’entreprise : Casa-Settat se taille la part du lion
Business Realties, cabinet de conseil en immobilier, a organisé la 9e édition de ses Matinales de l’immobilier d’entreprise, durant laquelle les résultats de son étude sectorielle 2015-2016 ont été révélés. Sans surprise, l’axe Casablanca-Settat et Rabat-Salé-Kénitra restent en tête en matière d’offres dans ce domaine.
La 9e édition des Matinales de l’immobilier d’entreprise, organisés par le cabinet marocain Business Realties International, spécialisé dans le conseil en immobilier d’entreprise, a été tenue à Casablanca le 25 mai courant. L’occasion de présenter les résultats de l’étude sectorielle 2015-2016 menée par le cabinet et qui s’intéresse à l’évolution de la demande et sa ventilation par régions. Ayant choisi pour cette édition le thème de la «Co-propriété : Comment ça marche ?», Business Realties International s’est attelé à décortiquer chacune des composantes de l’offre en immobilier d’entreprise, le type d’offres proposées et de demandes formulées sur l’année étudiée et l’évolution globale du secteur sur 12 ans, de 2000 à 2012. Il en ressort une concentration de l’offre industrielle sur l’axe Tanger-Casablanca ainsi que dans la région Souss-Massa, le long du littoral atlantique. Par région, la densité des zones industrielles est estimée à 25 dans la région Casablanca-Settat et celle de Rabat-Salé-Kénitra.
Pour sa part, la région de Marrakech-Safi en compte une vingtaine, au même niveau que celles des régions de Fès-Meknès et Tanger-Tétouan-Al Hoceïma. La concentration des zones industrielles sur le reste des régions varie entre 15 et 5. À l’évidence, la création de la région Casablanca-Settat a permis, selon le cabinet, de mettre à disposition des professionnels une offre alternative aux zones industrielles traditionnelles, ce qui explique l’augmentation de l’intérêt témoigné. Les opérateurs de la capitale économique, dans leur processus de recherche, définissent leurs critères en mettant à leur tête le prix d’acquisition/loyer, puis la nature de l’infrastructure, la gestion de la zone, l’accès routier/autoroutier et la proximité des clients. L’accès aux fournisseurs, au port et à l’aéroport n’influencent que minoritairement dans la décision finale.
L’offre proposée par les promoteurs s’aligne d’ailleurs sur ces critères, puisque le plus clair du stock en bureaux disponibles concerne principalement les zones bureau de Casablanca (855.750 m²), contre 355.200 m² au centre-ville, 256.550 m² au quartier du port et seulement 244.000 m² à l’entrée de la ville. La surface moyenne occupée par ces professionnels est de 240 m² par entreprise, légèrement au-dessus de la surface habituellement demandée (231 m²), ce qui dénote d’une adéquation entre l’offre et la demande, pour un mode d’occupation qui tend légèrement plus vers l’achat que la location longue durée.
Par secteurs, le cabinet relève un accroissement appuyé de la demande faite par les centres commerciaux. En effet, après une stagnation des espaces occupés à moins de 5.000 m² entre 2005 et 2009, la demande a été multipliée à partir de 2010, dépassant en 2013 la barre des 150.000 m² occupés, pour s’établir à plus de 250.000 m² à fin 2016. En termes de co-propriété, les exemples les plus probants sont ceux d’Anfaplace et du Morocco Mall où le taux de vacance est limité à 6% tandis que les activités liées à la restauration et à la mode occupent plus de 60% de l’espace global. Une tendance confirmée également par le développement des commerces en pied d’immeubles. Un recensement de ces commerces en nombre d’unités a permis au cabinet de dégager un taux de vacance estimé pour la ville de Casablanca variant entre 7% et 23% selon les axes. Les plus achalandés sont ceux d’Ain Harrouda, d’Abdellatif Benkaddour et d’Al Massira Al Khadra.