Quand le chef du gouvernement consacre moins de deux minutes au sport
Avec une déclaration creuse, non chiffrée, noyée au milieu d’un discours fleuve qui a duré près d’1H30. Il va sans dire que Saâd Eddine El Othmani a fait l’économie de parler d’un secteur aux multiples ramifications économiques et sociales, sans oublier les problèmes d’ordre sécuritaires que suscitent particulièrement le supporterisme dans le football.
«Nous allons multiplier le nombre des stades de proximité en misant sur le partenariat public-privé et mettre en application la stratégie nationale pour la promotion du sport », a déclaré le chef du gouvernement avant de poursuivre : «Le gouvernement va débloquer des subventions aux différentes fédérations sportives». Bref, le sport ne semble pas avoir une place prépondérante dans le cœur des politiques publiques, à un moment où le FRMF en harmonie avec la nouvelle orientation du royaume qui vise à renforcer sa profondeur stratégique en Afrique s’est replacé au sein de la CAF et a noué des relations avec plus de 40 fédération africaines de football.
La déclaration de Saâd Eddine El Othmani penche également par sa généralité et laisse croire que le principal investissement du gouvernement sera consenti aux sports populaires comme le football au dépens des sports d’élite ou de l’athlétisme qui en bénéficient via des crédits nécessaires.
