Éco-Business

BMCI : Le contrôle fiscal plombe les résultats

La banque affiche un produit net bancaire consolidé et un résultat net part du groupe en baisse en 2016. La performance a subi la baisse des taux ainsi que le dénouement du contrôle fiscal.

Une année sous le signe du repli pour BMCI. Au terme de 2016, la banque affiche des résultats plutôt en berne avec notamment un résultat net part du groupe de 431 MDH, en recul de 13,8% par rapport à celui affiché en 2015. Un repli que le management explique par «la charge d’impôt suite au dénouement du contrôle fiscal ponctuel à la banque portant sur les exercices 2012 à 2015». Un montant qui a été totalement provisionné en 2016, dénoué en date du 8 mars courant «sans impact significatif sur les comptes de la banque eu égard aux provisions constituées au 30 décembre 2016», soulignaient les Commissaires aux comptes dans l’extrait de leur rapport général publié en marge des comptes sociaux.

Baisse des revenus
Hormis l’impact du contrôle fiscal, il y a lieu de souligner la baisse de l’activité elle-même. En effet, le produit net bancaire s’est replié de 4,5% à 3,1 MMDH, dans le sillage de la baisse de la marge d’intérêt consolidée de 4,6% et du résultat des opérations de marché de 15,8%. D’ailleurs, Laurent Dupuch, président du directoire a souligné, lors de la présentation des résultats annuels, tenue hier à Casablanca, l’impact de l’environnement des taux bas -dans lequel évolue actuellement le secteur bancaire- sur la marge d’intérêt. La production globale des crédits amortissables a atteint 9,3 MMDH en hausse de 28%. Compte tenu des revenus en baisse et de la hausse des frais de gestion consolidés de 2,4% à 1,59 MMDH (soit un coefficient d’exploitation de 52%), le résultat brut d’exploitation consolidé ressort en repli de 10,9% à 1,5 MMDH. Le coût du risque consolidé s’est, par ailleurs, amélioré en reculant de 30,5% à 584 MDH. Le résultat avant impôt consolidé progresse ainsi de 10,5% à 897 MDH.

Une dynamique commerciale certaine
Sur le plan opérationnel, on notera une avancée des dépôts à vue de 4,8% à 31,2 MMDH, un repli des comptes d’épargne de 0,7% à 8,2 MMDH et un fléchissement des dépôtst à terme de 31,2% à 2,7 MMDH. Les dépôts toutes catégories confondues ont avancé de 4,8%, avec une part des dépôts non rémunérés qui s’élève à 74%. Par ailleurs, la répartition des crédits accordés fait ressortir une dominance des crédits à court terme (17,4 MMDH), suivis des crédits à l’habitat (12,8 MMDH), des crédits à l’équipement (9,5 MMDH), des leasing, y compris la LOA (4,2 MMDH), des crédits à la consommation (4 MMDH) et des crédits à la promotion immobilière (1,9 MMDH). 80% des crédits à l’équipement (en termes de nombre) sont octroyés aux PME. L’année 2016 a été, par ailleurs, marquée par le renforcement de la synergie inter-métier et le développement de qualité ciblé permettant une progression de l’encours de 2,7%. Le parc clients de la banque privée a également connu une croissance de 12%. L’année a également connu la poursuite des investissements de développement, des efforts de recrutement avec l’engagement de 256 nouveaux collaborateurs. De même, l’année a
enregistré la fermeture de 5 agences et l’ouverture de 5 autres.

La banque participative dès le 3e trimestre
Pour ce qui est de la finance participative, le directeur général de la banque, Rachid Marrakchi, a annoncé l’aménagement en cours d’une quinzaine d’agences du réseau actuel dispersée dans tout le royaume. Le lancement de l’activité est prévu pour le 3e trimestre de l’année en cours concomitamment à la publication des circulaires de la Banque centrale relatives à la liquidité, à la solvabilité et aux fonds propres, ainsi que la publication de la circulaire sur le Takaful par l’ACAPS. Quant au déploiement du plan stratégique 2020, le président du directoire a précisé que, pour cette première année de son déploiement, il est noté une bonne performance des métiers spécialisés corporate, le lancement avec succès du programme Priority pour la clientèle haut de gamme particuliers ainsi qu’une bonne production des crédits à la consommation. De même, la digitalisation en interne et externe est en marche. La banque entend d’ailleurs mettre à la disposition de ses clients un système d’information plus efficace, moderne et performant.



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