Opportunités d’investissement : Une zone franche à Agadir
Une assiette foncière d’une superficie de 300 ha a été mobilisée à l’entrée de la ville pour la réalisation d’une zone franche. Parallèlement, une autre zone sera réalisée à Aït Melloul pour le textile, de même qu’un espace à proximité de l’aéroport pour l’entretien des avions et la fabrication des voitures et un technoparc.
En dépit du fait que l’économie de la région soit en nette décélération, elle recèle encore d’importantes potentialités économiques basées sur le triptyque agriculture-tourisme-pêche. La région contribue à hauteur de 9% à l’agriculture nationale et participe à hauteur de, respectivement, 34,5 et 17,4% au secteur de la pêche et de l’hôtellerie et restauration. À cet égard, «avec ces trois secteurs productifs, la région génère 8% des emplois créés au niveau national et 6,4% du PIB», annonce Khalil Nazih, directeur du Centre régional d’investissement de Souss-Massa, lors de son intervention au panel dédié aux opportunités d’investissement.
En ce qui concerne le climat des affaires, la région a été classée pour la 4e fois consécutive, selon le classement Doing Business 2017, destination où il fait bon investir, notamment à travers les indicateurs du délai de création d’entreprise, l’obtention de permis de construire, l’exécution de contrats et le transfert de propriété. Pour accompagner la dynamique de développement économique au niveau des régions, la charte d’investissement a été révisée afin d’accompagner la dynamique de croissance consolidée par le Plan d’accélération industrielle (PAI) surtout avec la création d’une zone franche dans chaque région. «Cinq nouvelles mesures phares de soutien marquent ce nouveau projet», explique Khalil Nazih. La première porte sur l’instauration d’un taux de l’impôt sur les sociétés (IS) de 0% pendant cinq ans pour les futures unités industrielles. Vient ensuite le statut «d’exportateur indirect» pour les sous-traitants, demande émanant des entreprises. La troisième mesure porte sur un pack d’incitations au profit des régions les moins favorisées pour dynamiser l’investissement.
Pour les sociétés qui exportent, la nouvelle charte, qui remplacera celle adoptée en 1995, prévoit la création d’au moins une zone franche par région avec l’octroi du statut de «zone franche» aux grandes industries exportatrices, ce qui devrait permettre de mieux répartir les investissements sur le territoire. Sur ce dernier point, un foncier d’une superficie de 300 ha (première tranche) a été réservée à l’entrée de la ville (autoroute Agadir-Marrakech) pour la réalisation de la zone franche. «L’assiette foncière a été assainie et mobilisée à côté du parc industriel Haliopolis et de l’Agropôle», annonce Nazih. Parallèlement, une autre zone pour le textile sera réalisée à Aït Melloul, assortie d’un centre de formation, en plus d’un espace à proximité de l’aéroport pour l’entretien des avions et la fabrication de voitures. Par ailleurs, un technoparc sera réalisé à l’espace multiservices de la Chambre de commerce, d’industrie et de services de la région Souss-Massa.