L’UAB confiante pour les banques marocaines
Selon une étude réalisée par l’instance du secteur bancaire, certains pays arabes, dont le Maroc, tireront leur épingle du jeu en 2017.
Les secteurs bancaires au Maroc, en Jordanie, au Liban, en Palestine et au Soudan ne feront pas face à des risques qui impacteraient négativement leurs performances lors de l’exercice en cours. C’est ce que révèle une récente étude publiée par le secrétariat général de l’Union des banques arabes (UAB), vendredi 6 janvier. Cette situation est, selon les résultats de l’étude, avant tout due à la résilience des banques vis-à-vis de la conjoncture politique dans ces pays et la diversification de leurs portefeuilles de crédit.
À ces atouts, l’étude ajoute les efforts consentis par les banques centrales afin de consolider la stabilité monétaire et financière dans ces pays. Cette étude qui a été élaborée par la division «Études et recherches» relevant de l’Union, passe également en revue les principaux risques qui guettent le secteur bancaire dans le monde arabe. Parmi ces derniers figurent les conditions difficiles d’accès à l’emploi, en raison de la situation politique et sécuritaire difficile dans plusieurs pays arabes ainsi que les problèmes relatifs aux liquidités au niveau des banques du Conseil de coopération du Golfe et d’autres pays exportateurs de pétrole en raison de la chute spectaculaire des prix de l’or noir.
Le document estime ainsi que l’année 2017 sera marquée par davantage de défis et d’enjeux pour les banques arabes concernant notamment le manque de liquidités et la régression de la croissance des dépôts, outre la hausse du nombre des «prêts contaminés» en raison de la politique de stérilité financière et des faibles taux de croissance.
Par ailleurs, d’après cette enquête, le secteur bancaire aux Émirats arabes unis s’est classé à la première place dans le monde arabe en termes de volume des avoirs au terme du premier trimestre 2016 avec un total de 694.9 milliards de dollars. Le document note en outre que le secteur bancaire palestinien a enregistré le taux de croissance le plus élevé dans la région jusqu’à la fin du troisième trimestre 2016 avec 11,6% , suivi des secteurs bancaires libyen, qatari, soudanais, libanais, koweïtien, égyptien, émirati et marocain (2,8%), puis jordanien, saoudien et mauritanien. Quant au secteur bancaire tunisien, il a pour sa part vu ses avoirs régresser de 0,8% à fin mai dernier, de même que ceux omanais (6,1%), ajoute la même source.