Bilan honorable pour la DGSN
Le principal indicateur relatif à l’efficacité de l’intervention sur le terrain de la DGSN et la lutte contre la criminalité montre que la hausse des arrestations à été de l’ordre de 23% et a englobé des individus recherchés, les affaires de drogues, la sécurisation des écoles et les mandats d’arrêt internationaux. Une stratégie qui conforte le sentiment de sécurité parmi les citoyens.
La stratégie sécuritaire du Maroc en 2016 a pu achever plusieurs chantiers inscrits en tête des priorités de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN). Les données dévoilées par la direction montrent que le renforcement des interventions des diverses brigades a permis de renforcer davantage le sentiment de sécurité, avec l’arrestation de 466.997 suspects, dont 150.992 personnes qui sont recherchées par les membres de la Sûreté nationale. Ce chiffre record par rapport à 2015 s’est accompagné par la hausse des interpellations effectuées lors des investigations sur les affaires liées au trafic de drogue, avec une hausse de 12,3% du nombre des personnes impliquées. Ceci a logiquement impacté les quantités saisies avec une hausse de 55 tonnes par rapport aux quantités saisies en 2015. «La DGSN a adopté une stratégie sécuritaire basée sur la proximité et la communication avec le citoyen, le soutien des interventions sur le terrain pour prévenir et réprimer les crimes et le renforcement du sentiment de sécurité, laquelle approche ayant fait preuve de son efficacité à travers des indicateurs attestant de l’efficacité des efforts déployés», résume la direction dans sa présentation.
La hausse des arrestations a été de l’ordre de 23%, lesquelles ont englobé des individus recherchés, les affaires de drogues, la sécurisation des écoles et les mandats d’arrêt internationaux. Sur ce dernier point, la DGSN indique qu’au cours de 2016, 141 mandats d’arrêts ont été diffusés, contre 75 en 2015. Le 2e indicateur de taille qui révèle les avancées réalisées au cours de cette année 2016 est relatif aux services accordés aux MRE, migrants mais aussi aux citoyens. Les statistiques de la DGSN montrent ainsi que 1.808 cartes d’identité ont été délivrées aux membres de la communauté marocaine en France et en Belgique après la mise en place d’un système de collecte des données biométriques dans les consulats du Maroc à Bruxelles et à Orly. Au Maroc, plus d’un million de fiches anthropométriques ont été délivrées en 2016, au moment où les cartes de résidence destinées aux étrangers ont atteint 44.530, ainsi que 466 cartes de réfugiés.
Les principaux acquis
La mise en œuvre du plan d’action 2016 a été également réussie pour le volet relatif à la gouvernance en matière de gestion financière et administrative, consolider les mécanismes de transparence et de moralisation et d’améliorer les compétences des fonctionnaires, «ce qui s’est reflété positivement sur la qualité des prestations sécuritaires au service des citoyens et contribué à améliorer l’efficacité des services opérationnels de la sécurité», tient à préciser la DGSN. Une première étape a été franchie avec , à la création d’«unités mobiles de la police de secours» dans les préfectures de police de Rabat et de Marrakech et au niveau du district préfectoral de Salé, «dans l’attente d’être généralisées à moyen terme». Ces unités de sécurité qui sont équipées des moyens de transport et d’intervention sur le terrain, visent à consolider la présence de la police sur la voie publique, à répondre avec plus d’efficacité et de rapidité aux appels des citoyens sur la ligne 19 qui ont atteint au cours de cette année 1.092.115 appels, contre 775.353 en 2015», selon les bilan présenté par la direction.
A côté de l’accompagnement de l’expansion urbaine de certaines grandes agglomérations, l’année 2016 a été marquée par la création de sept Brigades Régionales d’Intervention (BRI) avec pour mission d’intervenir dans les grandes affaires criminelles, et à la création de deux Groupes de recherches et d’intervention (GRI) à Fès et à Salé, afin de renforcer les opérations de terrain de lutte contre le crime. La lutte contre la corruption a été au centre des préoccupations, avec 442 enquêtes administratives qui ont porté sur l’aspect de la moralisation, contre 242 en 2015, soit une hausse de 83 %, et qui ont abouti à 2007 sanctions disciplinaires qui varient entre les avertissements, les révocations et les suspensions temporaires. Les données montrent aussi que les décisions d’exclusion qui ont été prises à l’encontre de 176 fonctionnaires, dont 58 pour des affaires de corruption financière. A noter que les services de la DGSN ont finalisé la réalisation du contrat de changement et de renouvellement de l’uniforme des fonctionnaires de la sûreté nationale et des accessoires y afférents, «dans la perspective de son usage dans les plus brefs délais», insistent la DGSN. Pour 2017 également, le chantier de la construction du nouveau siège à Rabat, qui abritera toutes les directions et services centraux devra être lancés «et répondra aux normes architecturales et sécuritaires requises dans les établissements sensibles», note la direction.