Tricyles électriques : Bientôt une usine à Tanger
Une usine de fabrication de véhicules électriques légers verra bientôt le jour à Tanger! L’information a été rendue publique par l’entrepreneur français Dominique Turcas, designer et promoteur du projet, dans une interview accordée à l’Usine nouvelle. «Nous souhaitons implanter à Tanger, de préférence en zone franche, une usine de fabrication d’une gamme de tricycles/triporteurs, vélos-cargos, vélos-taxis, deux ou trois roues, personnalisés avec une assistance électrique de 180 W à 6.000 W alimentée par batterie, énergie solaire ou rechargeable sur secteur et essentiellement dédiée à l’exportation», a-t-il déclaré à cette occasion.
La gamme des produits sera vendue à des prix qui oscilleraient entre 1.000 euros (environ 10.000 DH) pour l’entrée de gamme à 1.500 euros (environ 15.000 DH) pour le haut de gamme, en fonction des équipements intégrés pour une vitesse pouvant atteindre jusqu’à 45 km/h. Quant à leur classification, elle dépendra de la réglementation des pays où les produits seront exportés, est-il expliqué. Concrètement, le projet va consister à construire une usine d’environ 7.000 m² qui nécessitera un investissement estimé à 15 millions d’euros (environ 150 MDH) sur deux à trois ans.
Pour le moment, les financements ne sont pas encore réunis. Le promoteur rencontrerait également des difficultés par rapport au foncier, notamment dans la zone franche de Tanger Automotive City où les terrains seraient, actuellement, indisponibles. Pour lever rapidement cet obstacle, Turcas recourt actuellement à l’aide de l’Agence marocaine pour le développement industriel (AMDI). Son objectif est en effet de lancer le démarrage des travaux de construction dès début 2017 et celui de l’activité avant l’été. En attendant, le promoteur met les bouchées doubles pour ne pas rater cette chance que lui offre le Maroc, sachant qu’il avait tenté une expérience similaire en Tunisie qui n’a malheureusement pas réussi. «Lors de la présentation de notre projet à la COP22, on a recueilli des commandes auxquelles nous avons fait face en recrutant une dizaine de personnes à Tanger pour s’occuper de l’assemblage des premiers triporteurs que nous livrons petit à petit, révèle Turcas qui est actuellement engagé sur plusieurs autres fronts. Il est notamment en train de monter une société anonyme de droit marocain en zone offshore. Dénommée International Bike Manufacture, la jeune structure, qui a déjà élu domicile à Rabat Technopolis, a signé une convention de partenariat avec l’École des mines de Rabat.
Pour le financement et les débouchés, ces deux points n’ inquiétent pas le promoteur. «Nous avons plusieurs partenaires privés européens et marocains ainsi que des banques locales et des fonds d’investissements prêts à nous suivre », explique Dominique Turcas. Les clients visés sont les sociétés disposant d’une flotte de véhicules comme les livreurs ou les gestionnaires de parcs de location. International Bike Manufacture compte écouler 10% de sa production au Maroc et tout le reste à l’étranger, notamment en Europe et en Afrique subsaharienne.
