Éco-Business

Climat : Les 5 axes de la feuille de route du secteur financier marocain

Un des moments forts de la journée de ce lundi 14 novembre, à la COP22, a été la présentation de la feuille de route du secteur financier marocain pour le climat.

Engagé en faveur du climat avec des projets concrets salués à l’international, le Maroc fait également partie des premiers pays ayant dévoilé leurs contributions nationales pour la réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES), lors de la COP21 à Paris. Outre l’engagement d’arriver à 52% d’électricité d’origine renouvelable en 2030, le pays veut réduire de 32% ses émissions de GES d’ici à 2030, nécessitant une enveloppe de 45 milliards de dollars.

A dessein de réaliser ses engagements, les acteurs de la finance marocains ont élaboré une feuille de route en faveur du climat, sous la coordination de Bank Al-Maghrib. Elle s’articule autour de 5 axes, présenté ce lundi à la COP22 par le wali de la Banque centrale Abdellatif Jouahri.

Un marché des capitaux verts

Le premier axe porte sur «le développement d’instruments et de produits financiers durables». Dans ce sens, «les banques se sont engagées à mobiliser des ressources vertes et l’Autorité marocaine du marché des capitaux va contribuer à la création d’un marché des capitaux verts», dixit Jouahri. De même, au cours de la semaine dernière, MASEN et BMCE Bank ont annoncé des obligations vertes pour un investissement total de 70 millions de dollars. Une épargne verte sera aussi créée.

Le deuxième axe s’articule autour de «l’extension de la gouvernance fondée sur les risques socio-environnementaux». D’après Abdellatif Jouahri, «les assureurs se sont engagés à proposer des solutions plus adaptées aux risques climatiques». Une cartographie des risques sera élaborée dans ce sens.

Une finance verte en Afrique

«La promotion de l’inclusion financière en tant vecteur de développement durable» constitue le troisième axe de la feuille de route. Il vise à favoriser l’accès aux citoyens à des produits bancaires verts.

Le quatrième axe porte, lui, sur «le renforcement des capacités dans le domaine de la finance durable», avec notamment «la création d’un indice EFG par la Bourse de Casablanca», a fait savoir le wali de Bank Al-Magrhrib.

Quant au cinquième et dernier axe, il promeut «la transparence et la discipline de marché».

Cette feuille de route du secteur financier marocain pour le climat va être déclinée au niveau Afrique pour «l’émergence d’une finance verte dans le continent», a aussi expliqué Jouahri. «Elle permettra le renforcement des capacités au niveau du continent mais aussi va répondre en partie au problème du financement climatique», a ajouté Nizar Baraka, président de la Commission scientifique de la COP22.

Pour rappel, la feuille de route du secteur financier marocain pour le climat a été élaborée par l’Autorité marocaine du marché des capitaux, l’Autorité de contrôle des assurances et de la prévoyance sociale, le ministère de l’Économie et des finances, Casablanca Finance City, la Bourse de Casablanca, le Groupement professionnel des banques du Maroc et la Fédération marocaine des sociétés d’assurances et de réassurance, sous la coordination de Bank Al-Maghrib.



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