Les chèques en bois reculent entre 2014 et 2015
En 2015, les Marocains se montrent plus solvables qu’en 2014, la part des rejets pour le motif de manque de provision recule de manière considérable, que ce soit pour les chèques que pour les effets de commerce.
Bien qu’ils soient moins importants qu’en 2014, les chèques et lettres de change normalisées en bois sont toujours en vigueur ! En effet, l’année 2015 s’est caractérisée par une quasi-stabilité des rejets chèques tous motifs confondus avec un taux de 2,59%, contre un taux de 2,57% en 2014 avec un total de 737.429 chèques impayés, sur 28,4 millions compensés, selon le rapport annuel du Groupement pour un système interbancaire marocain de télécompensation (GSIMT). A contrario, les rejets pour motif d’insuffisance de provision ont marqué une inflexion de leur trajectoire.
Le taux de rejet pour ce motif passe de 1,42% en 2014 à 1,36%, soulignant un léger sursaut de la solvabilité des Marocains. Les données de la Banque centrale, pour leur part, relatent un cumul des incidents de paiement, non encore régularisés, de l’ordre de 2,7 millions de cas, dont l’encours dépasse les 72,5 MMDH. La répartition de cet encours par catégorie de clientèle révèle la prédominance des personnes physiques, avec une part de 80%, contre 20% pour les personnes morales. Dans ce sillage, le nombre d’interdits d’émission de chèques est passé à 598.700 personnes, en hausse de 3,4%, par rapport à 2014. «Ce nombre est resté dominé par les personnes physiques avec une part de 89,3%», tiennent à souligner les auteurs du rapport de la Banque centrale. Par motif de rejets, celui pour «insuffisance de provision» reste dominant avec une part de 1,36%, suivi des motifs «endos irrégulier», «signature non conforme» et «rejet technique» avec respectivement 0,33%, 0,29% et 0,2%. Les autres motifs ne dépassent pas 0,4% du total des impayés.
Repli des rejets des effets de commerce
Du côté des lettres de change normalisées, leur rejet pour tous motifs confondus a marqué une hausse, entre 2011 et 2014, de 17,7 à 18,3%, pour revenir à 17,6% en 2015, leur niveau le plus bas. La même évolution a été observée pour les rejets pour «insuffisance de provision» qui se sont repliés à 15,77% en 2015, après avoir atteint 16,58% en 2014, souligne-t-on chez le GSIMT. Au total, ce sont 719.509 effets de commerce rejetés pour un total traité de 4,7 millions par le système. Dans le détail, les rejets des lettres de change pour motif «insuffisance de provision» arrivent en tête des motifs, avec un taux de 15,77% (contre 16,48% une année plus tôt, soit un repli de 0,7 point).
Ce motif est suivi, de loin, par celui de la «signature non conforme» qui représente 0,71% et celui du «rejet technique» avec un taux de 0,46%. Par ailleurs, les autres motifs ne représentent que 0,66% du total des rejets de cet instrument de paiement. Concernant les avis de prélèvement, le SIMT a traité 7 millions d’ordres de prélèvement, dont 4,3 millions ont été rejetés, soit un taux de rejet excessif de 61% en 2015, en hausse de 7,7 points de pourcentage par rapport à l’année précédente. En effet, les impayés pour «insuffisance de provision» constituent la part la plus importante avec 51,80%, suivis des rejets pour «opposition au paiement» avec 8,53%. Les autres motifs sont concentrés autour de 0,71% du total des impayés.