Croissance économique : Comment le Maroc peut rebondir
Un colloque international à Skhirat tente de répondre aux interrogations sur le modèle le plus opportun en cette période de post-crise. Il n’y a pas un modèle tout fait qui peut être transposable, mais il faut partir de son intelligence propre pour un modèle susceptible de booster la croissance.
Le colloque international sur le modèle économique à même de porter le Maroc au rang de pays émergent a ouvert ses travaux hier à Skhirat pour deux jours de débats intenses. Organisé par le ministère de l’Économie et des finances et l’Association des membres de l’inspection générale des finances, ce colloque a pour ambition de sortir la réflexion sur l’économie marocaine, les leviers de la croissance et d’autres sujets y afférent, des sentiers battus en impliquant un large panel d’intervenants, experts nationaux et internationaux ainsi que des représentants des institutions financières.
Il faut bien trouver sa voie parmi tous ces modèles qui ont plus ou moins montré leur efficacité ou leur faiblesse surtout après la crise de 2008. En effet, il y a lieu aujourd’hui de s’interroger sur la pertinence, l’efficacité et la viabilité du nouveau modèle économique néolibéral inspiré du consensus de Washington. Le Maroc doit-il suivre l’exemple des autres ou se frayer son propre chemin vers l’émergence ? Difficile de trancher aujourd’hui sur l’efficience d’un modèle en particulier.
L’économie du savoir s’avère alors une priorité à travers l’investissement dans les ressources humaines. Pour Faouzi Lakjaa, président de l’AMIF, la crise mondiale a été un vrai examen de passage pour le modèle économique marocain à travers notamment le soutien du pouvoir d’achat. Le responsable a passé en revue les réalisations du pays depuis une quinzaine d’années lui permettant de maîtriser les équilibres macro sans perdre de vue les attentes sociales à travers la dynamique de l’INDH.
Lakjaa a surtout mis l’accent sur le rôle central de la culture et de l’homme dans tout développement harmonieux, capable de hisser le Maroc au rang voulu et espéré par ses citoyens. Trois panels sont au menu pour aller au fond des choses et poser les questions qui s’imposent. Le premier a été consacré à l’état de développement du Maroc ainsi qu’aux réformes menées. Le deuxième passera en revue les expériences de développements dans certains pays avec une focalisation sur les relations sud-sud. Quant au troisième, s’inspirant des deux premiers, il dégagera les éléments à même de constituer les fondements d’une nouvelle vision de développement. Les priorités seront alors définies tout autant que les actions à mettre en œuvre pour prétendre au club des pays émergents.
