Maroc

Parlement : Benkirane défend son ministre de la Santé

Le bilan provisoire de la stratégie sanitaire pour la période 2012-2016 reste satisfaisant, selon le chef de gouvernement. 8 questions ont été à l’ordre du jour de la séance, notamment l’évaluation de la politique des salaires.

À huit mois de la fin de la stratégie 2012-2016, les indicateurs tendent vers un taux de réalisation très convainquant. «Il faudra voir l’impact tangible des actions qui ont été réalisées depuis 2012 et j’ai été particulièrement intéressé par les réalisations qui ont été faites durant les quatre dernières années», a indiqué Benkirane devant la Chambre des représentants lors de la séance mensuelle portant sur la politique générale du gouvernement. «D’autres actions nécessitent du temps pour qu’elles puissent se répercuter sur la qualité des services médicaux» a-t-il ajouté.

Les principaux indicateurs à retenir durant cette ultime année de la stratégie, lancée en 2012, restent ceux relatifs au renforcement des infrastructures ainsi que la couverture médicale. «Le RAMED a permis de baisser les dépenses médicales des ménages de 38%, sans oublier la baisse des prix de 2.000 médicaments», a tenu à préciser Benkirane qui a aussi mis en avant la hausse des postes budgétaires du secteur durant les 4 dernières années et qui se sont élevés à plus de 16.000 recrutements. Les constats émis par le gouvernement convergent également vers le renforcement des infrastructures d’accueil, avec 74 établissements qui ont été mis en service.

Les députés, quant à eux, n’ont pas été sur la même longueur d’onde, lors de leur évaluation des statistiques provisoires de la stratégie. Hormis la démission d’un député du PAM, en guise de protestation contre l’impuissance du gouvernement à résoudre les problèmes du secteur, les groupes de la majorité ont insisté sur l’élargissement de la couverture médicale pour «arriver à une couverture universelle???», comme l’a proposé Noureddine Lazrak, député du RNI qui a aussi mis en avant l’urgence d’adopter une approche régionale «que ce soit pour la formation universitaire et les affectations des médecins qui devront avoir un caractère régional», pour pouvoir dépasser le déficit actuel en matière d’encadrement des médecins. La même approche régionale pourrait aussi s’avérer efficace aussi bien pour la problématique des centres non encore opérationnels, que pour les services des urgences. 


 

Le RAMED est un projet royal

«SM le roi n’est pas médecin». C’est ainsi que le chef du gouvernement a répliqué aux critiques de l’opposition à propos «des paradoxes» vécus actuellement par le régime du Ramed qui couvre actuellement 9,9 millions de personnes. Avec un ton vigoureux, Benkirane à réagi contre les avis exprimés lors de cette séance mensuelle et qui ont appelé le gouvernement à ne pas s’approprier les acquis du régime lancé en 2012, et en même temps d’en assumer les déboires. Tout en défendant la part de responsabilité des départements ministériels directement impliqués dans l’extension du régime, Benkirane a estimé «naturel» les problèmes rencontrés, vu le nombre des bénéficiaires qui a dépassé la population cible qui était de 8 millions. Les points à améliorer de manière urgente restent ceux de la hausse du budget des médicaments, mais aussi au niveau de la gouvernance au sein des unités hospitalières. Le 2e point sur lequel le chef du gouvernement semble d’accord avec les vues de l’opposition porte sur le déficit des ressources humaines, essentiellement les médecins. Un appel a été lancé au corps médical d’accepter d’entamer leur carrière au sein du rural, dans un souci de permettre une meilleure couverture sanitaire des zones difficiles d’accès.



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