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Les IDE reprennent du poil de la bête

Les derniers chiffres de l’Office des changes, concernant la situation des échanges extérieurs, démontrent un rebond des IDE en 2015. Après un léger recul, passant de 39 MMDH en 2013 à 36,5 MMDH en 2014, les recettes, en investissements étrangers, ont repris leur niveau de 2013.

Après un léger fléchissement en 2014, on pouvait craindre la fin de la courbe ascendante des investissements directs étrangers. Il n’en est rien. Les IDE reprennent du poil de la bête en 2015. Selon les chiffres provisoires de l’année 2015, publiés par l’Office des changes, les recettes IDE ont atteint 39 MMDH, soit presque le niveau record réalisé en 2013. Depuis 2011, les IDE se sont inscrits sur un trend haussier, passant de 26 MMDH à 39 MMDH, soit une progression de 6,7%.

Ce faisant, le Maroc garde une place confortable parmi les principaux pays africains récepteurs d’IDE. Il est même en pole position, en compagnie de l’Égypte, parmi les destinations phares des investisseurs dans la région nord-africaine. Cette performance est d’abord à lier à la bonne tenue de certains secteurs industriels. C’est le cas en particulier de l’aéronautique et de l’automobile. De grands projets ont vu le jour, durant cette année 2015, notamment l’installation d’une usine Peugeot PSA à Kénitra, mais aussi d’autres projets comme Stelia, Thalès, Daher, combinée à la montée en puissance des projets déjà installés, comme l’usine de composants de Bombardier à Casablanca (200 millions de dollars américains sur huit ans) ou celle de câbles du japonais Yazaki à Fès. Cette tendance devrait se poursuivre en 2016, du moins pour certains secteurs comme l’aéronautique qui devrait connaître le lancement de plusieurs projets, notamment au sein du Midparc à Nouaceur. L’américain Hexcel vient d’ailleurs d’ouvrir le bal avec une convention d’investissement de 20 millions de dollars.

À en croire certains économistes, le secteur de l’automobile devrait, pour sa part, connaître une stagnation sur la période 2016-2018, en attendant une nouvelle vague d’investissements. Des négociations sont d’ailleurs toujours en cours avec certains constructeurs internationaux. Il est à rappeler que les investissements étrangers au Maroc demeurent en grande partie d’origine européenne, française en particulier. Durant ces dernières années, la France représentait, à elle seule, environ 40% du stock d’IDE marocains, malgré la montée en puissance d’autres sources d’investissements, notamment celles des pays du Golfe. Les IDE gagneraient, également, à se diversifier pour concerner d’autres secteurs qui connaissent un essoufflement manifeste comme l’agroalimentaire. l par ayoub naïm a.naim@leseco.ma



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