Monde

Allemagne : le gouvernement au chevet de l’industrie automobile

Sous pression face à la crise industrielle et à la montée de la concurrence chinoise, le gouvernement allemand réunit ce jeudi à Berlin les grands acteurs de l’automobile pour un «Sommet automobile» de la dernière chance. Objectif : tenter de définir une position commune sur la fin programmée des moteurs thermiques en 2035 et sur l’avenir d’un secteur stratégique, pilier de l’économie nationale, aujourd’hui fragilisé par les restructurations et les suppressions d’emplois.

Le gouvernement fédéral allemand tient une réunion jeudi à Berlin avec les principaux acteurs de l’industrie automobile de l’Allemagne, dans le cadre d’un “Sommet automobile” convoqué à la Chancellerie, afin d’examiner les défis majeurs auxquels est confronté le secteur le plus important de l’économie allemande.

Cette réunion, présidée par le chancelier Friedrich Merz et qui réunit les dirigeants des grands groupes du secteur, dont BMW, Daimler, Volkswagen, Bosch, ainsi que le syndicat IG Metall et la Fédération de l’industrie automobile (VDA), intervient dans un contexte de crise marqué par la fermeture de plusieurs sites de production et l’annonce de la suppression de milliers d’emplois.

L’objectif de cette rencontre, selon les médias allemands, est de tenter de définir une position commune sur la décision européenne d’interdire, à partir de 2035, la vente de voitures neuves à moteur thermique, ainsi que sur la transition vers l’électrique, encore freinée par de nombreux défis alors que le pays subit une forte pression de la concurrence chinoise.

Le chancelier Friedrich Merz, ainsi que plusieurs ministres de la nouvelle coalition gouvernementale formée par l’Union chrétienne-démocrate et sociale (CDU/CSU) et le Parti social-démocrate (SPD), sont pour davantage de flexibilité dans l’application de l’interdiction européenne des moteurs thermiques à partir de 2035, jugeant “irréaliste” l’objectif d’une mobilité 100% électrique à cet horizon.

Alors que la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, maintient l’échéance de 2035 fixée par les États membres pour respecter les objectifs climatiques, les responsables allemands insistent désormais sur l’urgence de préserver les emplois.

Le VDA propose, elle, de réviser la réglementation européenne en prévoyant une réduction de 90% des émissions d’ici 2035, au lieu d’une suppression totale. Plusieurs experts, cités par la presse, mettent pour leur part en garde contre un recul du calendrier, estimant qu’un nouveau débat sur la fin du moteur thermique pourrait fragiliser la demande de véhicules électriques et ralentir la transition.

S.N. avec agences / Les Inspirations ÉCO



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