Culture

L’Boulevard. Hicham Bahou : «Notre rôle est d’imposer un “zéro playback”»

Hicham Bahou
Co-directeur du festival L’Boulevard

Du 18 au 21 septembre, L’Boulevard revient avec sa scène du stade R.U.C. Lors de la conférence de presse du 2 septembre, au restaurant le Backstage, Hicham Bahou, co-directeur du festival, a répondu aux questions des Inspirations ÉCO.

Cette édition 2025 de L’Boulevard est-elle placée sous un signe, un thème particulier, une envie ? Bon, nous avons reçu 340 maquettes. On a choisi 15 groupes de 11 villes du Maroc. Évidemment, la grande partie de ces maquettes, c’est du rap, peut-être à 85%.

À cela s’ajoutent 35 groupes, avec les groupes du Tremplin et les groupes invités du Maroc et d’ailleurs, comme Soukaina Fahsi, 7ari, Madd, Mehdi Black Wind, Queen Omega de Trinité-et-Tobago, Zar Electrik qui nous vient de Marseille, avec un ancien de la scène marocaine, Anass Zine, un ex de Gnawa Click. Il y a aussi Azmz, un beau projet multidisciplinaire audiovisuel, chorégraphié. C’est une création locale portée par la troupe féminine Ahwach Bnat Louz, de Tafraout, et un duo électro rock de Casablanca, Raskas. C’est donc la même direction que nous avons depuis des années, avec celle d’être une plateforme pour les groupes émergents.

Qu’en est-il du tremplin cette année ?
Le tremplin est suivi par une formation d’une semaine. C’est le cœur de L’Boulevard. Depuis longtemps, beaucoup de villes de tout le Royaume viennent à nous. Ce sont vraiment des super projets, mais qui travaillent dans l’ombre. Notre rôle c’est vraiment d’apporter de la lumière sur ces groupes, de les connecter avec des professionnels, avec d’autres festivals, d’autres salles, les médias… Et puis nous leur offrons une semaine de formation.

Quelles formations sont offertes ?
Cette semaine de formation comprend plusieurs modules comme la pré-prod, l’enregistrement ou l’atelier fiche technique. Ce dernier est hyper important parce qu’il permet de savoir comment lire une fiche technique, comment on fait une balance, communiquer avec les techniciens en amont, gérer la journée de son show…

Ce sont des choses techniques et très importantes. C’est du concret. Il y a aussi l’atelier droit d’auteur, pour s’inscrire, être en règle au niveau de l’institution qui gère les droits d’auteur au Maroc, savoir lire un contrat, comment le négocier…

Et sur un plan plus artistique ?
Nous n’oublions pas le coaching vocal et la performance scénique. D’ailleurs, nous insistons plus, cette année, sur cet aspect. Parce que notre boulot c’est le Live, c’est la scène. Or, dans le rap en particulier, ces derniers temps, il y a beaucoup d’artistes qui font du playback. C’est un phénomène mondial, les dernières tendances du rap sont un peu responsables de ça. Mais le manque de lieux pour les Lives l’est aussi.

Ces artistes n’ont pas accès à des scènes Live. C’est pourquoi ils font beaucoup de playback. Notre rôle est d’imposer un «zéro playback», de les pousser à prendre des risques. Ainsi, cette année, le choix des groupes du Tremplin s’est fait sur cette base. Ainsi que pour les groupes invités. Voilà, donc le Live, le Live et encore le Live !

Murtada Calamy / Les Inspirations ÉCO



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