Emploi : coup de frein sur les embauches en France
Face au ralentissement économique, les entreprises françaises prévoient de freiner leurs embauches en 2025. Le marché reste toutefois dynamique dans certains secteurs, portés par des besoins structurels.
Après une année 2024 marquée par une forte dynamique de recrutement, les perspectives pour 2025 affichent un net ralentissement.
Selon l’enquête annuelle de France Travail, relayée par la presse, quelque 2,4 millions de recrutements sont envisagés dans l’Hexagone, soit une baisse de 12,5% sur un an. Un chiffre qui traduit la prudence des employeurs dans un contexte économique moins porteur.
Le recul touche la majorité des secteurs, à commencer par la construction (-22%), l’industrie (-16,5%), le commerce (-13%) et les services aux particuliers (-8,4%). Autant de signaux d’alerte sur la fragilité de certains marchés.
La santé et l’agriculture en première ligne
Tous les métiers ne sont toutefois pas logés à la même enseigne. Parmi les 217 professions analysées, une vingtaine connaît une hausse des intentions d’embauche, notamment dans le secteur de la santé. Les besoins en infirmiers, sages-femmes (+4,9%) et aides-soignants (+3,9%) traduisent l’urgence de renforcer les effectifs dans un contexte de vieillissement de la population et de tensions hospitalières.
L’agriculture reste également un pôle majeur de recrutements : 92. 900 projets concernent les agriculteurs et 86.300 les viticulteurs-arboriculteurs, portés par les enjeux de souveraineté alimentaire et de transition écologique.
Recrutements difficiles mais plus nombreux en CDI
Si plus de la moitié des projets d’embauche (50,1%) sont jugés «difficiles» par les employeurs, ce taux recule de 7,3 points par rapport à 2024, laissant espérer une légère amélioration du marché du travail. Autre évolution notable : la part des contrats à durée indéterminée progresse de 5,5 points pour atteindre 43,8% des projets. Un signe encourageant pour la stabilisation de l’emploi.
L’hôtellerie-restauration, elle, reste l’un des moteurs du marché : 107.800 recrutements prévus pour les serveurs, 103.400 pour les aides de cuisine et 56.800 pour les cuisiniers. Une dynamique qui, malgré les défis de fidélisation et de conditions de travail, confirme la vitalité du secteur.
S.N. / Les Inspirations ÉCO
